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    Le temps, trop le temps, tant de fois la grande injustice
    Le temps, le temps dont on ne sait jamais où il va
    Le temps, le temps zéro de tous ceux qui n’en ont pas
    Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

    L’amour et rien d’autre à considérer comme valeur
    N’en déplaise à ceux qui croient encore que s’impose
    Le sacré de lois de papier qui se décomposent
    Chaque fois la vérité pour qui vit, pour qui meurt

    Le temps, trop le temps, tant de fois place aux sacrifices
    Le temps, le temps de l’écarlate à l’écartelé
    Le temps, le temps à le presser à l’arrêter
    Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

    L’amour et rien d’autre à se faire l’obstination
    Des chemins, des pensées, des actes de l’un à l’autre
    Et bien plus si affinités, de l’un avec l’autre
    L’un pour l’autre, double sens et double version

    Le temps, trop le temps, le souvenir comme artifice
    Le temps, le temps, et du premier pas à cent combats
    Le temps, le temps, des grands manifestes au sans voix
    Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

    L’amour et rien d’autre à en être toujours porteur
    A en être le défenseur, force et intelligence
    Contre l’adversité et tout fait de la décadence
    En humanité, et d’un huit clos avec les malheurs

    Le temps, trop le temps, qui s’en fout de tout édifice
    Le temps, le temps, des siècles et l’or des vanités
    Le temps, le temps, le devoir de mémoire floué
    Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

    L’amour et rien d’autre à en vouloir concrètement
    Non pas en habits lyriques ou en fleurs abstraites
    Non pas en simulacres, en jours déguisés de fêtes
    L’amour et rien d’autre qui fait le monde vivant

    L’amour et rien d’autre, la révolution permanente
    A tout reprendre de ce qu’on pense, de ce qu’on fait
    Depuis un A liquide jusqu’à y trouver la paix
    Une vitalité pour les choses importantes

    L’amour et rien d’autre, tel un grand chambardement
    A envoyer paître les furieux de tous les systèmes
    Avec leurs problèmes, grande décharge de problèmes
    Avec leur inquisition contre les indifférents

    L’amour et rien d’autre, pour le sens sans rien attendre
    De demain juste avec des rêves et des prières
    Ou avec des convictions débarras de colères
    L’amour et rien d’autre, pour être et bien mieux comprendre


    © Gil DEF - 06.08.2014


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  • Le toi et moi, l’assise, chant des oiseaux, alchimie
    Le religieux de l’amour, je ne saurais mieux le dire
    C’était hier… La, la, la … C’est toujours, mille sourires
    Et maintenant … La, la, la … D’un banc soleil tout en pluie

    Le religieux de l’amour, je ne saurais mieux le dire
    L’aubaine de premières, la grâce cent fois merci
    C’était hier… La, la, la … C’est dedans dehors de l’esprit
    L’Age tendre… La, la, la … Seul concept d’un bel empire

    Recueil à la lumière, l’amour en grand, l’obstinant
    Attitudes de reflet, persistantes, perceptibles,
    Univers des mystères … La, la, la … Et l’invisible
    Les sentiments en relief … La, la, la … Ô tellement

    Prière à des Juliette, aux Chimène, le possible
    Multiple des jours parfaits, singuliers évidemment
    A travers les émotions … La, la, la … Nous pardonnant
    Les adresses trop brèves … La, la, la … Ô l’indicible

    Le toi et moi, l’emprise, l’entremise à l’embellie
    Le religieux de l’amour, je ne saurais mieux le dire
    C’était hier … La, la, la … C’est encore à tout redire
    Et dans l’instant  … La, la, la … L’infini et mélodie

    Le religieux de l’amour, je ne saurais mieux le dire
    L’idéal mais surtout l’espace charivari
    C’était hier … La, la, la … C’est la fleur de poésie
    Les vertiges … La, la, la … Les parfums, ce qui chavire

    Recueil dans l’Intemporel, l’endroit, l’envers, les serments
    Ceux qu’on dit et ne dit pas, et même les impossibles
    A tenir, à retenir … La, la, la … Et l’inaudible
    Le lien à ses souvenirs … La, la, la … Les plis du temps

    Prière à vos prières, les vœux idem, l’intangible
    Même si l’incroyable d’être deux exactement 
    Sur la même fréquence … La, la, la … Le geste aimant
    Ainsi soit sa présence … La, la, la … Le perfectible

    Le toi et moi, l’assise, chant des oiseaux, alchimie
    Le religieux de l’amour, je ne saurais mieux le dire
    C’était hier… La, la, la … C’est toujours, mille sourires
    Et à long temps … La, la, la … D’un banc soleil tout en pluie

    © Gil DEF. 04.10.2013


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    Il naît dans le mystérieux de l'attirance
    Il apparaît tant le merveilleux de la chance
    Il se permet la nouveauté des sensations
    On en connaît l'intensité des émotions
     

    Au premier temps c'est vraiment la révélation
    La surprise à ne plus connaître de saisons
    C'est le cœur avant tout qui bat d'un rythme fou
    L'âme prête à tout à plus qu'elle ne l'avoue
     

    C'est un regard et un autre regard, ouverts
    Un sourire et un sourire, tous deux offerts
    Des parfums nouveaux, des frissons à découvert
    Tous les signes des sens, le troublant devient clair
     

    Il devient vrai par le renfort de l'importance
    Il se reconnaît sans effort de l'évidence
    Il se plait des secrets d'intime confession
    On en connaît les reflets dans la déclaration
     

    Au second temps c'est tout tenant de l'obsession
    Vivant des gestes l'assurant de l'attention
    Les cœurs n'ont plus de doute et ils s'écoutent
    Les craintes dissoutes on prend la même route
     

    C'est chaque jour particulier l'âme éprise
    Les regards qui se disent tout et qui s'attisent
    Les lèvres promises aux baisers d'envies soumises
    Les tabous qui se brisent dans les heures exquises
     

    Il n'est rien sans l'autre, tant compte sa présence
    L'autre est tout, à tant comprendre de ses absences
    Il est complet dans la tendresse et dans la passion
    On en connaît ce qui s'empresse de déraison
     

    Pour longtemps, il multiplie tout à l'horizon
    Il mûrit il se nourrit de chaque occasion
    Il pardonne la fuite des saisons, l'orage
    Il collectionne tant d'images de voyages
     

    Ce sentiment il est le tien et il est le mien
    On le détient, le retient, il nous appartient
    Il nous conduit à unir enfin nos chemins
    C'est notre amour, l'évident de notre destin
     

    © Gil DEF. 12.05.2006
     


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    Samedi après-midi
    Il fait beau sur mon pays
    Le ciel est bleu azur
    Les épis de blé sont murs
    Les oiseaux chantent dans les ramures
    Le canal suspend le temps
    Une péniche passe lentement
    On entend des cris d'enfants
    Un chien qui aboie dans le lointain
    Ca sent bon le chèvrefeuille et le jasmin
    Le vent secoue à peine les roseaux
    Un pêcheur ne regarde que l'eau
     

    Sur le chemin un couple d'amants
    S'arrête de temps en temps
    Ils croisent leurs regards un instant
    Et s'embrassent longuement
    Je les regarde le coeur serré
     

    Je ne peux oublier
    Ce beau dimanche d'été
    Où pour la première fois
    Je t'ai serré dans mes bras
    J'ai cueilli ce doux baiser
    Sur tes lèvres abandonnées
    Au loin le soleil se noie dans le canal
    Mon coeur me fait mal
    Je ne peux oublier
    Ta peau blanche et parfumée
    Les rondeurs de ton corps
    Que je serrais tres fort
    Dans le ciel un croissant de lune trop pale
    Mon coeur s'emballe
     

    Je ne peux oublier
    Nos nudités dévoilées
    Les courses folles de nos mains
    Qui explorent tous les chemins
    Nos premiers soupirs
    Nos cris nos élans de plaisirs
    Sans fin
    Sans fin
     

    Je ferme les yeux un instant
    Le pêcheur s'en va doucement
    Le vent est frais je suis seul maintenant
     

    Je ne viendrai plus sur ce chemin
    Ni demain ni après-demain
     

    © Gil DEF. 21.11.2004
     


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    Entre ma terre et l'Angleterre
    Passent les bateaux sur la mer
    Des rêves d'aujourd'hui et d'hier
    Je marche ce matin sur le sable fin
    Seul, les dunes se sauvent au loin
    Je voudrais tant te tenir la main
     

    Seul le vent est là en témoin
    La plage est déserte ce matin
    Les pêcheurs sont là-bas au loin
    Des enfants viendront rire demain
    Des châteaux de rêve dans leurs mains
    Je voudrais tant ici ton parfum
     

    Les vagues partent et reviennent
    Ce matin mes larmes se souviennent
    Un baiser des histoires anciennes
    La vague naufrage du bois mort
    Ce matin la lumière pleure le décor
    Je voudrais tant je soupire très fort
     

    Un bateau part pour l'Angleterre
    Les autres naviguent vers d'autres terres
    L'horizon trace dans la lumière
    La frontière entre ciel et terre
    Nos yeux mélangent le bleu et le vert
    Tu souris ... pourquoi ce coeur à l'envers ?
     

    Des voiles viennent jouer avec le vent
    Qu'il sera beau le grand cerf-volant !
    Qu'il sera haut le bel oiseau blanc !
    Mais là le sable compte sans nombre
    Les secondes et les heures succombent
    Sous ce bleu je voudrais tant ton ombre
     

    Entre ma terre et l'Angleterre
    Passent les bateaux sur la mer
    Des rêves d'aujourd'hui et d'hier
    J'ai marché longtemps avec le vent
    Je rêve le présent à contre-temps
    Je voudrais tant ici maintenant
     

    Là-bas, enfin l'aube et l'océan
    Une rêverie qui écrit hors du temps
    Le sacre du printemps des amants
    Ce matin, je voudrais toi, ici maintenant
    Toi, demain, toi à tous les instants
    Toi, toujours, éternellement
     

    © Gil DEF. 05.06.2005
     


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