• Tout ce temps, tout penser au bout d’un long voyage
    Quel est mon âge quand je vois des jeux d’enfants
    De l’abat des soleils comme ils vont déclinant
    M’en reste-t-il au moins pour peindre mon visage

    Tout ce temps, puis comment calculer mon courage
    Maintenant et si je m’effeuille en sentiments

    Me répondent l’esprit des choses invisibles
    Ce flux des émotions à servir d’argument
    Aux larmes de mots bleus, je m’en veux l’instrument
    Archer de poésie comme on y devient cible

    Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant

    Tout ce temps, et penser à tout ce qui chemine
    Quel est mon âge quand me revient un printemps
    Du rouge de mes liens charnels infiniment
    M’en reste-t-il au moins pour mes jours d’églantine

    Tout ce temps, puis comment apprécier mon bagage
    Maintenant et si je me prends l’air d’un mendiant

    Me répondent l’esprit des choses à poursuivre
    Ce qui fait mouvement et la marche en avant
    Les grands effets de cœurs papillon ou volcan
    La révolution des amours en perspectives

    Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant

    Tout ce temps, et penser à être et ne pas être
    Quel est mon âge quand je siège sur un banc
    Du tissu de drap blanc et des jours de bon vent
    M’en reste-t-il au moins pour un dit jour de fête

    Tout ce temps, puis comment la vie encore engage
    Maintenant et si je vais partout d’un pas lent

    Me répondent l’esprit des choses d’accordance
    Ce qui fait confluence à des pluriels de pluies
    En soleils et qui vont au pays d’embellie
    Où rien ne vaut mieux que de garder confiance

    Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant

    Tout ce temps, et penser à ce qui s’abandonne
    Quel est mon âge quand je parle aux absents
    De la mélancolie, et de rien qu’on n’attend
    Je n’en fais pas raison, la vie toujours me donne

    Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant

    Par toi ma compagnie, de penser me ramène
    A toujours conclure en ferveur pour la vie
    Par l’amour indéniable et qui nous est permis
    Maintenant, in extenso, signe mon poème


    © Gil DEF - 26.04.2012


    votre commentaire
  • Parce que les beaux discours de certains grands seigneurs
    Oui, mais, combien de menteurs de la vie en couleurs
    Parce que l’utopie aussi de notre monde meilleur
    Oui, mais, au reste l’impair de chaque jour en pleurs
    A chacun ses erreurs, à chacun ses grands malheurs

    Reste entière la question des temps de la traîtrise
    De cette emprise du mal de vivre dans la méprise
    Et de l’aile à la pierre, que reste-t-il de liberté
    Combien de rêves qui se brisent, le souffrir d’aimer
    Mais je parle quand même côté rouge cerise

    Mais je parle quand même côté rouge cerise
    Côté rouge cerise poème et quoiqu’on dise

    Parce que les grands serments que l’on croit tellement
    Oui, mais, combien à tenir promesse obstinément
    Parce que l’œil du grand tout, le sourire aux enfants
    Oui, mais, au reste l’impair des peines et tourments
    A chacun la poussière, dernier mot des testaments

    Reste entière la question de quoi faire en faiblesse
    Chaque fois l’intérieur en désarroi, en détresse
    Et de l’aile à la pierre, combien on doit laisser
    Combien de mal à se faire des soleils inversés
    Mais je parle quand même côté mille caresses

    Mais je parle quand même côté mille caresses
    Côté mille caresses poème et qu’il ne cesse

    Parce que l’impossible cœur à battre toujours bien
    A chacun du sans voix, du sentiment de plus rien
    Parce que l’infime contenu du creux des mains
    Et de l’aile à la pierre, la pesanteur du destin
    La fin de toute intrigue, l’empreinte de l’incertain

    Reste entière la question de nos temps de solitude
    Si loin de l’amplitude, si près de l’habitude
    Des histoires abrégées comme vagues échouées,
    Des absences aux silences pour calendrier
    Mais je parle quand même côté tendre attitude

    Mais je parle quand même côté tendre attitude
    Côté tendre attitude poème à certitude

    Parce que la croyance en dieu ou qui n’est pas
    Ne fait nulle différence à l’extinction de la voix
    Parce que les convictions aussi de faire les bons choix
    Oui, mais, au reste l’impair, impasses de nos droits
    A chacun sa vérité, l’iniquité des joies

    Reste entière la question de qui peut tout comprendre
    Qui, il n’est pas besoin d’appeler les jours de cendres
    Pour qui l’on compte en vraie misère de ce qu’on est
    Qui, une main, une épaule, le geste d’aimer
    Mieux que pleurer en morceaux de bonheur à rendre

    Et je parle poème côté gracias d’apprendre
    De vous, mes chers pareils, l’encore que je peux prendre


    © Gil DEF.27.06.2013


    votre commentaire
  •  

    Hommage à mon père, à tous les jardiniers, et à Julos Beaucarne

     

    De mémoire de rose, le temps qui fait mourir
    Ne pleure que la courte vie des jardiniers
    On les connaît pourtant pour savoir patienter
    Et tout abandonner aux roses à venir
     

    Gardez vous un endroit où le temps fait la pause
    Et qui vous fait chérir les plus simples choses
     

    De mémoire de rose, on n’a jamais connu
    De jardinier qui n’avait pas tendre regard
    Qui n’avait pas en lui des idées d’arrosoir
    Et pour sa jeunesse un cœur entier rendu
     

    Gardez vous de ces pas qu’on presse et vous impose
    Et qui vous empêchent la vie, prime cause

    De mémoire de rose, nul mot ne peut servir
    L’art des roseraies supposé sans retard
    Aller à la fête des belles aux mouchoirs
    Et des accordances à toujours s’y fleurir
     

    Gardez vous cet émoi de tout ce qui propose
    Et l’envie d’y rester, et l’autre pas qu’on ose
     

    De mémoire de rose, on n’a jamais perdu
    De clés de jardiniers, ils ne sont pas geôliers
    Ils n’ont de gaieté que pour toute liberté
    Et d’un jour en rosée à l’oiseau ingénu

    Gardez vous cette loi du temps pris qui repose
    Et le grand voyageur et son âge qui s’oppose
     

    De mémoire de rose, on a fait plus souffrir
    A dire combien fane une beauté sans fard
    A faire tristesse de qui peut veiller tard
    Et qui est jardinier noble à ne rien maudire

    Gardez vous de la joie pour les métamorphoses
    Et pour l’intemporel des floraisons de roses
     

    De mémoire de rose, à l’heure de partir
    Il fut tout jardinier qui n’eut rien à céder
    Nulle propriété sauf qu’on est héritier
    Du grand soin à porter à vivre et à mourir
     

    Gardez vous de la foi comme mémoire des choses
    Et comme rêves de soie et précepte des roses
       

    © Gil DEF - 08.12.2010


    votre commentaire
  •  

    Souvenez-vous que chaque matin doit servir
    C’est là que j’y compte toute ma certitude
    Un jour, un jour encore au creux des bras, s’offrir
    Aujourd’hui embrasse mon unique fortune
     

    Souvenez-vous et vivre et ne jamais servir
    Les arguments du soir, des soleils qui s’éclipsent
    Respirer à s’ouvrir les fenêtres, partir
    Où le temps est sans poids et se fait des ellipses
     

    Souvenez-vous du vrai regard qui fait jaillir
    L’étincelle jusqu’au génie des yeux qui pressent   
    L’émotion d’y parler si fort, ne rien mourir
    Avant l’heure d’une larme sur ceux qu’on laisse
     

    Souvenez-vous et vivre et ne jamais subir
    Tout ce qui interdit d’être fier de vous-même
    Dans cette nudité d’être qui sait s’ouvrir
    Telle âme de fleur, et tel amour suprême
     

    Souvenez-vous des sens à combler vos désirs
    Des plus simples choses jusqu’aux pensées qui osent
    Un jour, un jour encore, l’élan pour se rafraîchir
    Les notions du vivant dans ses métamorphoses
     

    Souvenez-vous et vivre et s’apprendre au sourire
    A donner en réflexe aux instances premières
    Avec tout ce qui vit, tout ce qui va venir
    Vous rencontrer gagnant d’un peu plus de lumière
     

    Souvenez-vous des voix qui chantent pour mieux dire
    Les chemins du salut aux processions païennes
    Un jour, un jour encore, à cœur battre, à choisir
    L’entraide et la marche vers des contrées certaines
     

    Souvenez-vous des arts, îles des souvenirs
    Répandus sur des cendres, mais qui font équipage
    A la conscience, ce n’est pas en martyre
    Qu’il faut nous sublimer, mais du jour à suffire
     

    Un jour, un jour encore, oui, c’est un nouvel âge
     

    © Gil DEF - 01.11.2010


    votre commentaire
  •  

    Tant que l’enfant peut voir sa mère de ses bras ouverts
    Il faut lui accorder qu’elle est la plus belle au monde
    Image de madone avec son sourire dans le transfert
    Des choses tout autour d’elle, soleil et terre ronde
     

    Il faut lui accorder que sa chance est extraordinaire
    Par-dessus le temps qui passe, et l’arrière des saisons
    Par-dessus tout ce que l’on sait, et ce qu’on choisit de taire
    Oui, une mère c’est tant de mères jusqu’à son nom
     

    Il faut lui accorder la vérité de l’amour qui sauve
    C’est à quelques pas de son berceau qu’il reste toujours
    Il est la confiance extrême et quand la vie est fauve
    Oui, une mère est raison de révéler chaque jour
     

    Il faut lui accorder de la beauté où il place ses mots
    Tout comme il envoie une lettre à la meilleure adresse
    Tout comme il se fait poète de ce qui n’est jamais trop
    Oui, une mère respire du souffle pour que rien ne cesse
     

    Il faut le soutenir candide et même fortune faite
    Du plus simple geste à donner tout au creux de sa main
    Contenant, contenu de tel cadeau qui ne s’achète
    Oui, une mère donne du talent à tout lendemain
     

    Il faut lui laisser le centre du monde où c’est lui qui tient
    La suite et tout avenir l’espoir que va se reproduire
    De l’amour par principe mêlé du mystère d’un parfum
    Oui, une mère est seule qui a les clés pour y conduire
     

    Tant que l’enfant peut voir sa mère par la loi du tendre
    Il faut lui accorder le génie qui le mène à l’infini
    Pour compter les réponses à chacune de ses demandes
    Oui, une mère fait de dix doigts des beaux manèges pour la vie
     

    Il faut lui répéter l’heure qui fait déborder les yeux
    D’une larme qu’on ne retient pas pour l’émotion forte
    Sans pouvoir la nommer mais qui serait tout un ciel bleu
    Oui, une mère est la source, et puis tout ce qui nous porte
     

    Tant que l’enfant peut voir sa mère comme sa lumière
    Il faut lui répéter ô comme elle a pu veiller de nuits
    Comme elle s’est fatiguée pour mieux faire que les prières
    Oui, une mère est millions de mères qui sont ainsi
     

    Tant que l’enfant peut voir sa mère, tant qu’il est son ciel
    Il faut croire que s’accomplit une mission idéale
    Qui fait fleurir et grandir toute enceinte maternelle
    Oui, une mère est une mère, et par l’âme fondamentale
     

    Ma mère, tes enfants ont grandi, sont peut être loin
    Mais le meilleur en eux est une part de tes croyances
    Pour la vie comme elle doit être tenace au quotidien
    Et pour les jours de fête, que les enfants en nous dansent
     

    © Gil DEF - 27.05.2010
     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique