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    Leurs mots passant, chantant, discourant dans le pré vert
    Epaulent fort les espoirs des cœurs mal armés
    Si beaux de l’air du temps, de triolets, de clés
    Brèves, syncopées de vie en son et lumière
     

    Et à la fontaine où on boit l’eau des vers
    Assoiffé et ému c’est là qu’on revit l’ondée
    Un jour qui déborde de sève, d’eau imagée
    Xylophone d’airain beau à charmer les enfers
     

    Pardonnez parfois leur art à gondole fourbue
    On sera clément pour le courroux sot la bévue
    Et si les travers les nœuds l’amarrent aux thèmes
     

    Tel l’oiseau qui vole tergiverse, sans proie,
    Et de ronds s’arme, le poète est en carême
    Sa main d’effets s’agrippe à l’aube ignée, sans droit
     

    © Gil DEF. 22.06.2007
     


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    Guerre, guerre ...
    Toujours la guerre ...
    C'est toujours nécessaire ...
    Toujours la der des ders
     

    Mais … immensément, infiniment …
     

    Mais… tragiquement …
     

    Un père ... Un frère ...
     

    Ô Pardon … Pardon à tout amour en deuil de mère ...
     

    Prières …
    Prières à jamais la brisure, la déchirure
    Prières de désert, de silence obscur
     

    Suppliques de paix à personne
    Quand profitent de la guerre les planqués de l’arrière
     

    Mais … le temps de lierre recouvre la terre
     

    Mais … quel double passif au temps d’oubli collectif
     

    Lettres jaunies bien pliées au fond de vieux tiroirs
    Plaques froides fracassées effacées de nos mémoires
    Lignes de vie brisées, pleurs, cris, boue du désespoir
    Croix alignées ... profanées des encres noires
    Portraits sans gloire ... ombres sans visage ...
     

    Pourtant …
     

    Un seul ciel !
     

    © Gil DEF - 11.11.2004
     


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    J’attends l’étoile
    Depuis si longtemps, si longtemps
    Elle viendra, viendra
    J’attends l’étoile
    Mon cœur bat
    Elle viendra, viendra
    J’ai fait pour ça tant de pas
    Depuis si longtemps, si longtemps
    Elle est si loin, si loin, mais elle viendra
    J’attends l’étoile
    Si belle diva
    Pourvu que ce soir elle soit là
    J’ai si peur, si peur
    Je ne sais d’où elle viendra
    Elle viendra, viendra
    Et pourtant elle sera si loin de moi
    J’attends, j’attends l’étoile
    Je suis à l’opéra
    J’entends déjà, j’entends sa voix
    Elle viendra
    Mes tempes résonnent, ma peur s’en va
    C’est l’ouverture, la Scala
    Elle est là
    Elle est là
    Chante Maria, chante Maria
    Ma belle étoile
    J’aime tant que tu chantes pour moi
    Rien que pour moi
    Je suis fou de penser ça
    Mais chante encore, ma belle étoile
    J’envole ta voix
    J’oublie tout, je ne suis plus à l’opéra
    Aux cieux déjà
    Je t’attendais belle étoile
    Et tu es là
    Pour toujours cette fois
    Chante Maria, chante, chante …
     

    © Gil DEF. 07.08.2006
     


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    Nous saisirons les mots
    Les verbes les plus beaux
    Répétés en échos
    Des quatre points cardinaux
    Par-delà les frontières
    Par-delà les déserts
    Et par-delà les mers
     

    Nous choisirons les mots
    Les plus doux les plus chauds
    Qui éloignent les peurs
    Apaisent les douleurs
    Pardonnent les erreurs
    Qui parlent à tous les coeurs
    Et chantent le bonheur
     

    Il y aura les plus blancs
    Qui s'ouvrent au printemps
    Pour pousser dans le vent
    Les plus belles promesses
     

    Il y aura les plus gais
    Qui éclatent en été
    Pour crier liberté
    Jusqu'à la pleine ivresse
     

    Il y aura les plus tendres
    Pour l'automne de septembre
    Qui colorent les ombres
    De nos belles promesses
     

    Il y aura les plus verts
    Qui réchauffent l'hiver
    Pour retrouver le mystère
    De l'éternelle jeunesse
     

    Il y aura les plus jolis
    Qui inspirent des mélodies
    Do ré mi sol do mi
    Do ré mi sol do si
     

    Nous mettrons des silences
    Des pauses et des soupirs
    Pour pousser nos désirs
    Jusqu'au vertige infini
    Où la raison s'oublie
     

    Nous écrirons des lignes
    Dessinant chaque signe
    Par touches nuancées
    Des couleurs irisées
    De la lumière éclatée
    Nous écrirons des pages
    Avec les belles images
    De nos jeunes années
    Qu'il ne faut oublier
     

    Nous oserons peut-être
    Avec de belles lettres
    Les mots les plus fous
    Qui ne seront qu'à nous
    Ecrire enfin l'histoire
    Du chemin du hasard
    De ce merveilleux soir
    Dans ce jardin secret
    Où l'on se trouvera
     

    Et où on lèvera
    La dernière barrière
    La dernière frontière
    Qui séparent nos corps
    Pour exulter encore
     

    © GIL DEF 09.06.2004
     


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    Le désespoir est comme une terre stérile
    Il fait peine à voir puisqu’il insulte la vie
    C’est un désert l’enfer pour la philosophie
    J’écris sur son envers à pouvoir être utile
     

    Le désespoir est un trop cruel assassin
    Je nie ses victoires la gloire des abysses
    Je sais ses calvaires ses horribles sévices
    Je ne peux me taire, incorruptible témoin
     

    Le désespoir n’aura pas dans mes vers de vitrine
    Je n’offrirai pas au cancer une officine
    Un cimetière aux mots austères, sans lumière
     

    Le désespoir est l’incurable maladie
    A la vie, il fait offense de tant de crimes
    L’homme aurait-il perdu son seul pouvoir, le cri ?
     

    © Gil DEF. 01.08.2007
     


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