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    Ô belle et douce amie, une étoile veille ta nuit
    Cet hiver glace la pluie, hier revient aujourd'hui
    Le lierre étouffe l'envie, le vent erre sans un cri
    La neige s'est refroidie, ta plume s'est engourdie

    Ô belle et douce amie, ma plume jamais n'oublie
    Il fut des mots surpris, des mots bleus dans le gris
    Et une louve qui sourit à l'arc en ciel joli
    Qui touche le paradis et l'épaule d'un ami

    Ô belle et douce amie, mon âme jamais n'oublie

    Il fut un seul merci, pour toujours il est dit
    Une seule fois a suffi, pour l'amie on écrit
    C'est toujours aujourd'hui, on n'est jamais parti

    Aux caresses des mots gentils, je revis à l'envie,
    Le soleil et la pluie, jusqu'au bout de la nuit,
    Je vis, je pleure, je ris, je rêve, je crie, j'écris
    Le loup est un ami, je danse la lune jolie

    Un papillon s'envole, un oiseau blanc décolle
    Et sa plume s'affole, mon âme caracole
    Avec des idées folles, elle le suit dans son vol
    Et d'un regard l'isole en bonheur sans paroles

    Ô belle et douce amie, il fut un matin gris
    Une orange qui bleuit dans l'hiver qui survit
    Ton encre a vite écrit un printemps qui fleurit,
    Pour un amour qui prie, un ami jamais n'oublie

    Et voilà ma plume ose, jusqu'au nom de la rose
    Des lèvres se déposent, l'encre se métamorphose
    Son parfum déraisonne, un baiser s'abandonne
    Et ma plume en frissonne en rimes qui s'étonnent

    Ô belle et douce amie, les matins sont jolis
    Quand un amour s'écrit, quand un amour se lit
    Tu vois ma mer qui dit l'horizon infini,
    Mon bonheur te sourit, tu lui dis il se vit

    Ô belle et douce amie, ce matin l'encre t'écrit
    La vitre oublie la nuit, ma plume s'est éclaircie,
    Le bleu nuance le gris, et elle sera rouge vie
    Si renaît la magie des mots de mon amie

    Ô belle et douce amie, ne disons pas merci
    Ecrivons aujourd'hui pour l'amour de la vie
    Partons sous la pluie jusqu'au blé qui mûrit
    La glace fond à l'envie du loup qui crie la nuit

    © Gil DEF. 16.03.2005



     


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    Quand je joue cet adagio
    Si triste et si beau
    J'imagine toujours
    Etre ce mime qui un jour
    M'a touché le coeur
    Et je joue sa douleur
    Et parfois j'ai peur

    Sur l'adagio d'Albinoni
    Le mime est là assis
    Dans un coin de la scène
    Recroquevillé sur sa peine
    Le faisceau du projecteur
    Eclaire à peine sa torpeur
    Le silence se répand
    Le temps se suspend
    On entend battre un coeur
    C'est le mime qui a peur
    De montrer son malheur
    De faire pleurer le spectateur
    Venu applaudir le bonheur

    Sur l'adagio d'Albinoni
    Le rayon du projecteur
    Découvre sa paleur
    Le mime sert une fleur
    Tout contre son coeur
    Elle n'a pas de couleur
    C'est un sanglot de douleur
    Le silence prend peur
    On entend battre un coeur
    On comprend qu'il est à l'intérieur
    De cette fleur
    Qui se meurt

    Je ne peux finir cet adagio
    Si triste et si beau
    Frappé par la douleur
    Le mime se meurt
    Avec le rayon du projecteur
    Devant la stupeur
    Du jeune spectateur
    Et moi je pleure
    Sur mon malheur


    © Gil DEF. 03.08.2004
     


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