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Par Gil1 le 12 Juin 2005 à 23:29
C'est une blessure
C'est une déchirure
C'est une absence
Un silence
Une présence
Une innocence
C'est un compagnon de solitude
Un ami d'infortune
C'est un premier amour
Qui ne savait pas que l'amour
S'appellerait l'amour
C'est un amour déçu
Un amour perdu
Un amour vaincu
C'est un amour qui a peur
Un amour qui pleure
C'est un amour qui se meurt
C'est un amour toujours possible
Il suffirait de presque rien
C'est un amour impossible
Le hasard des destins
C'est l'amour encore
Qui cherche un nouveau décor
C'est la liberté
Pour son ami le météque
Et le pâtre grec
C'est la mer qui se retire
Un navire qui chavire
C'est un hôtel des souvenirs
C'est un père qui veut mentir
Au fils qui veut partir
C'est l'Italien avec une voix
Qui ne veut pas chanter l'opéra
C'est Mathusalem
Mort après avoir trop dit je t'aime
C'est la voix du phrare
Qui a largué les amarres
Le jour du grand départ
C'est un salut d'artiste
Un peu triste
Quand il quitte la piste
© Gil DEF. 11.12.2004
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Par Gil1 le 7 Juin 2005 à 21:45
O belles écritures, ô belles enluminures
Ô combien de félures, Ô combien de blessures
Soignent vos mots bien ciselés en beaux diamants irisés
En divins baumes parfumés aux fines senteurs de l'été
L'encre devient toujours si pure quand la nuit se fait si dure
Ô vaines écritures, ô vaines enluminures,
Ô combien de mers sans voiles, Ô combien de ciels sans étoile
Blanchissent vos mots évidés sur des cahiers vite déchirés
L'émotion soudain s'entoile le coeur se débat dans une toile
L'encre devient toujours si pâle quand la nuit dort trop banale
Ô fines écritures, ô fines enluminures
Combien de baisers dans le cou, combien de plaisirs sans tabous,
Rêvent vos mots de troubadours sur des lyres et des tambours
Jouant des mélodies d'amour pour les muets et les sourds
L'encre sera toujours pour nous quand la nuit n'est pas un nous
Ô viles écritures, ô viles enluminures,
Ô combien de fioritures, ô combien de forfaitures,
Abusent des mains du malheur avec des couleurs en leurres
Sous des masques rances d'honneur clamant la haine en valeur
L'encre est alors rouge impure, le jour n'est plus qu'engelures
Ô noires écritures, ô noires enluminures,
Ô combien de déchirures, de morsures et de tortures
Hurlent vos mots écartelés dans des lettres de sang séché
Dans des âmes ébouillantées dans des corps déchiquetés
L'encre n'est jamais assez dure quand le jour est trop impur
Ô grandes écritures, ô grandes enluminures
Combien de mains sur la joue, combien de rêves d'homme à genoux
Eclairent vos mots comme des prières pour tous les frères de la terre
Sans les ombres des plaies d'hier en présages pour l'univers
L'encre s'écrie toujours debout quand le jour veut être fou
© Gil DEF. 14.02.2005
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Par Gil1 le 7 Juin 2005 à 12:23
Le papillon qui se pose sur l'épaule ne meurt jamais
Il s'envole, disparaît et toujours renaît
Il suffit de fermer un peu les yeux
Et d'imaginer pour lui un beau ciel bleu
Pour toi, amie Loup
Je voudrais qu'Il existe
Pour sauver tous les artistes
Ceux qui ont quitté la piste
En disant : ne sois pas triste
Ferme les yeux
Pour voir toujours le ciel bleu
Laisse entrer le papillon
Il n'a pas de saison
Plonge ta plume dans l'océan
Il a oublié le temps
Je voudrais qu'Il existe
Pour sauver tous les musiciens
Les poètes les écrivains
Les sculpteurs les comédiens
Les peintres les acteurs
Tous les saltimbanques du bonheur
Tous les troubadours de l'amour
Qui chantent encore et toujours
Je voudrais qu'Il existe
Et invente un paradis éternel
Pour les mélodies les ritournelles
Les tableaux les aquarelles
Les histoires en langues belles
En prose ou en dentelle
Pour toutes les musiques
Nostalgiques et romantiques
Dramatiques et tragiques
Héroïques et fantastiques
Je voudrais qu'Il existe
Pour sauver tous les artistes
Je serais alors moins triste
Quand ils quittent la piste.
© Gil DEF. 16.08.2004
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Par Gil1 le 6 Juin 2005 à 17:22
Je voulais être un cri
Un cri
Qui dérange les consciences
Trop tranquilles
Apostrophe la lâcheté
Et l'indifférence
Je voulais être un cri
Un cri
Qui dénonce les mensonges
Trop habiles
Refuse la médiocrité
Et l'indécence
Je voulais être un cri
Un cri
Qui empêche les oublis
Trop faciles
Dénonce l'insensibilité
Et la suffisance
Je voulais être un cri
Un cri
Qui prend parti
Pour la fleur
Contre le pied indifférent
Qui la piétine
Pour le chant de l'oiseau
Contre la fureur du canon
Qui assassine
Mais je ne suis que le murmure
D'un petit ruisselet d'eau pure
Qui voudrait traverser
Un désert immense
Trop d’indifférence
Et enfin trouver
Une oasis de tolérance
© Gil DEF. 09.08.2004
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Par Gil1 le 6 Juin 2005 à 13:13
Mon crayon bien taillé
Cours sur des pages de cahier
Que je sois inspiré
Ou que je ne le suis pas
Il se moque bien de ça
Mon crayon bien taillé
N'est jamais fatigué
Se fiche bien des pieds
Et des rimes de mes vers
Il n'en a rien à faire
Mon crayon bien taillé
Fait parfois des pieds de nez
Aux normes établies
Qui tuent la poésie
Je ne peux l'empêcher
Mon crayon bien taillé
Se met parfois en colère
Quand il parle de la guerre
Quand il parle de misère
Je ne peux le faire taire
Mon crayon bien taillé
S'enflamme pour de belles idées
La liberté et l'égalité
L'amitié et la solidarité
Je ne peux le raisonner
Mon crayon bien taillé
Ecoute enfin mon coeur
Pour chercher la douceur
Chasser toutes les peurs
Chanter l'amour
L'amour toujours
Et chercher éperdument
A chaque instant
Le bonheur
© Gil DEF. 21.08.2004
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