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    Tu eres la luz de una aurora
    que cada dia despierta
    el hermoso claro de mi alma

    Solo pienso en vos
    Yo soy tan feliz con vos

    Tu eres el canto de un pajaro
    que disipa el tormento
    y las nubes del cielo

    Solo pienso en vos
    Yo soy tan feliz con vos

    Tu eres el perfume de la flor
    que impregna su color
    al verano del amor

    Yo soy tan feliz con vos
    No puedo vivir o morir sin vos

    Tu eres la bella esperanza
    del simiente que se maravilla
    con las lagrimas de la lluvia

    Yo soy tan feliz con vos
    No puedo vivir o morir sin vos

    Tu eres la primer estrella
    Que vera sonreir la luna
    en la noche profonda e infinita

    Solo pienso en vos
    No puedo vivir o morir sin vos

    Tu eres el regalo de la ternura
    Que aparece a la primavera
    con la mirada de la golondrina

    Solo pienso en vos
    No puedo vivir o morir sin vos

    Tu eres la isla en el oceano
    que dice las caricias del viento
    y de tu cuerpo calypso

    Solo pienso en vos
    No puedo vivir o morir sin vos
    Yo soy tan feliz con vos

    Tu eres todos los caminos
    de mis ojos de mis labios
    de mis besos de mis deseos

    Tu eres todo, todo
    Te amo tanto, demasiado
    Por siempre, eternamente


    © Gil DEF. 30.03.2005
     


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    Sa robe lègère jouait au vent
    L'été chantait tous les instants
    Et oubliait tous les tourments
    Elle avait à peine seize ans
    Il n'avait pas encore vingt ans
    Elle était belle de son regard
    D'azur si clair d'éther si rare
    Elle était belle de son sourire
    Qui regardait le blé mûrir
    Elle était belle avec ses mots
    Qui caressaient les coquelicots
    Elle était belle avec ses pas
    Qui la suivaient si maladroits
    Elle l'écoutait et il parlait
    Elle souriait et il parlait
    Il se voyait déjà maçon
    Il bâtirait une belle maison
    Auraient une fille et deux garçons
    Ils se marieraient au village
    Et ils feraient un beau voyage
    Il l'emmènerait au prochain bal
    Quand tout serait enfin normal
    Elle riait il la regardait

    Dans le bois ils ne parlaient plus
    Et un oiseau chantait sans être vu
    Un chemin avait uni leurs mains
    Un baiser a surpris le matin
    Elle pleura quoi de plus normal
    Ils ont gravé deux initiales
    Traçant deux fois la même lettre
    Dans le tronc d'un vieux hêtre
    Elle souriait il la regardait
    Un chèvrefeuille s'abandonnait
    Un baiser affola l'oiseau
    Qui alla se poser plus haut
    Elle mit sa tête sur son épaule
    Il envola des idées folles
    Il irait demander sa main
    Sans attendre, dès le lendemain
    Il achèterait un anneau d'or
    Contre lui elle se serra très fort
    A la croisée des trois chemins
    Ils n'ont pas choisi leur destin
    Sa main ne quittait pas sa main
    Quand le chemin est sorti du bois
    Le fusil d'un soldat était là...

    ...

    Un matin on les retrouva
    Les soldats n'étaient plus là
    A cet endroit on a mis deux croix
    C'était en août en quarante quatre
    Et on continuait de se battre

    ...

    Et je suis là dans un autre temps
    Sur le chemin qui hurle au vent
    Des cris, en larmes de pluie, des cris
    Que leurs deux prénoms ont écrit
    Et qui jamais ne trouvent l'oubli
    Dans la mémoire de mon pauvre coeur
    Qui saigne toujours pour leurs deux coeurs

    © Gil DEF. 06.03.2005
     


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    O belles écritures, ô belles enluminures

    Ô combien de félures, Ô combien de blessures
    Soignent vos mots bien ciselés en beaux diamants irisés
    En divins baumes parfumés aux fines senteurs de l'été
    L'encre devient toujours si pure quand la nuit se fait si dure

    Ô vaines écritures, ô vaines enluminures,

    Ô combien de mers sans voiles, Ô combien de ciels sans étoile
    Blanchissent vos mots évidés sur des cahiers vite déchirés
    L'émotion soudain s'entoile le coeur se débat dans une toile
    L'encre devient toujours si pâle quand la nuit dort trop banale
    Ô fines écritures, ô fines enluminures

    Combien de baisers dans le cou, combien de plaisirs sans tabous,
    Rêvent vos mots de troubadours sur des lyres et des tambours
    Jouant des mélodies d'amour pour les muets et les sourds
    L'encre sera toujours pour nous quand la nuit n'est pas un nous

    Ô viles écritures, ô viles enluminures,

    Ô combien de fioritures, ô combien de forfaitures,
    Abusent des mains du malheur avec des couleurs en leurres
    Sous des masques rances d'honneur clamant la haine en valeur
    L'encre est alors rouge impure, le jour n'est plus qu'engelures

    Ô noires écritures, ô noires enluminures,

    Ô combien de déchirures, de morsures et de tortures
    Hurlent vos mots écartelés dans des lettres de sang séché
    Dans des âmes ébouillantées dans des corps déchiquetés
    L'encre n'est jamais assez dure quand le jour est trop impur

    Ô grandes écritures, ô grandes enluminures

    Combien de mains sur la joue, combien de rêves d'homme à genoux
    Eclairent vos mots comme des prières pour tous les frères de la terre
    Sans les ombres des plaies d'hier en présages pour l'univers
    L'encre s'écrie toujours debout quand le jour veut être fou


    © Gil DEF. 14.02.2005
     


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    Amour tragique d'un autre temps

    LUI

    Demain à l'aube au chêne feuillu
    Pendu haut et court je serai
    Avoir aimé gente dame promise j'ai avoué
    Grand tort j'ai eu de n'être pas bien né

    Sur le mur de ma geôle pour toi à jamais
    Avec mon sang un coeur tracerai
    Sur la pierre froide ensuite m'agenouillerai
    Et à mon Dieu pardon demanderai
    Pour les cris et les larmes de ma mère
    Qui devra me mettre en terre
    Sans linceul sans croix et sans prière
    Et enfin une dernière supplique ferai
    De ne pas damner les amants éternellement


    ELLE

    Demain à l'aube au sommet de la tour
    Sans peur j'irai voir se lever mon dernier jour
    Aucun tort n'ai eu d'avoir osé aimer
    Un homme au coeur pur et à l'âme si bien née

    Au vent une douce complainte chanterai
    Pour toi mon amour pour toi à jamais
    Sur la pierre humide ensuite m'agenouillerai
    Et à mon Dieu pardon implorerai
    Pour le désespoir de mon père
    Qui de son coeur devra cacher la misère
    Et enfin une dernière supplique ferai
    D'un sort moins funeste pour tous les amants
    Qui s'aimeront en d'autres temps


    © Gil DEF. 27.10.2004
     


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    Aujourd’hui c’est aujourd’hui
    Je traverse mon beau pays
    Quai numéro quarante quatre
    Un cœur se met à battre
    Valises pressées embarquées
    Sans doute quelques larmes vite séchées
    Il n’y a plus de hasard,
    Attention au départ
    Rien oublié ? Trop tard
    Le train quitte la gare

    Regards opaques perdus
    Destinations inconnues
    Corps secoués têtes plombées
    Lunettes affaissées, nuits à terminer
    Voix du nord qui part vers le soleil
    Monde d’hier toujours pareil
    Feuilles dépliées pas de visage
    Long, long sera le voyage

    Un cahier un crayon des paysages
    Des heures sans message
    Entre silence et somnolence
    De Lille à Nice, je traverse la distance
    Pas une parole pas une présence
    Sur les longs fils d’acier je suis funambule
    Chaque moment me bouscule
    Entre des images qui fuient
    Quand mon regard ne saisit
    Que des parallèles du temps
    Sillons saupoudrés des champs
    Le givre retarde le printemps
    Au ciel deux longs traits blancs
    Où est le grand oiseau de fer blanc ?
    Et puis des longs rubans asphaltés
    Destins retardés fracassés
    Signaux d’urgence bleutés
    Lignes noires sans cesse défilant
    Suffocantes bouffées d’instants
    Allées et venues
    Où est la fin ? Où est le début ?
    Maisons blanchies c’est le Midi
    César Marius Fanny … Rêverie
    Arrêt prolongé envie de fumer
    Cadres noirs aiguilles figées
    Arrêt, arrêt encore… Un port
    Le bleu manque au décor

    Arrivée
    Valses débarquées cœur léger
    C’est enfin aujourd’hui
    J’ai traversé mon beau pays
    Le soleil a retardé la nuit
    Les orangers font de beaux fruits
    Aujourd’hui je retourne à la vie ?


    © Gil DEF - 23.12.2004
     


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