• Voyage vers aujourd'hui

     

     

    Aujourd’hui c’est aujourd’hui
    Je traverse mon beau pays
    Quai numéro quarante quatre
    Un cœur se met à battre
    Valises pressées embarquées
    Sans doute quelques larmes vite séchées
    Il n’y a plus de hasard,
    Attention au départ
    Rien oublié ? Trop tard
    Le train quitte la gare

    Regards opaques perdus
    Destinations inconnues
    Corps secoués têtes plombées
    Lunettes affaissées, nuits à terminer
    Voix du nord qui part vers le soleil
    Monde d’hier toujours pareil
    Feuilles dépliées pas de visage
    Long, long sera le voyage

    Un cahier un crayon des paysages
    Des heures sans message
    Entre silence et somnolence
    De Lille à Nice, je traverse la distance
    Pas une parole pas une présence
    Sur les longs fils d’acier je suis funambule
    Chaque moment me bouscule
    Entre des images qui fuient
    Quand mon regard ne saisit
    Que des parallèles du temps
    Sillons saupoudrés des champs
    Le givre retarde le printemps
    Au ciel deux longs traits blancs
    Où est le grand oiseau de fer blanc ?
    Et puis des longs rubans asphaltés
    Destins retardés fracassés
    Signaux d’urgence bleutés
    Lignes noires sans cesse défilant
    Suffocantes bouffées d’instants
    Allées et venues
    Où est la fin ? Où est le début ?
    Maisons blanchies c’est le Midi
    César Marius Fanny … Rêverie
    Arrêt prolongé envie de fumer
    Cadres noirs aiguilles figées
    Arrêt, arrêt encore… Un port
    Le bleu manque au décor

    Arrivée
    Valses débarquées cœur léger
    C’est enfin aujourd’hui
    J’ai traversé mon beau pays
    Le soleil a retardé la nuit
    Les orangers font de beaux fruits
    Aujourd’hui je retourne à la vie ?


    © Gil DEF - 23.12.2004
     


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