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Quand la nuit s'en ira au loin
Traçant au fusain un long trait fin
Les yeux fermés j'ouvrirai mes mains
Recueillant des larmes de rosée en parfum
J'irai sur la plage d'un sable sans fin
Et je marcherai jusqu'aux lueurs du matin
Empruntant un chemin du hasard du destin
Purifiant mes yeux mon visage mes desseins
Et mon âme à la fraîcheur des embruns
Quand la nuit sera partie enfin
Eloignant l'horizon au bout de mes mains
Je m'arrêterai et commencerai le rite du matin
Au rythme de la vague qui s'en va et revient
Puis levant lentement les bras vers le ciel
Je rêverai la course d'un nouveau soleil
Décrivant de larges cercles dans l'éther
Je serai créateur de la nouvelle sphère
La libérant de la pesanteur de la terre
Apprivoisant de mon corps la lumière
J'inventerai les merveilles de l'univers
L'océan la vague la caresse du vent
Le sable qui passe entre les doigts
Qui file le temps depuis longtemps
L'oiseau qui plane et chante sa joie
Qui retrouve un nouveau printemps
La fleur la couleur qui ose le présent
Une senteur un parfum enivrant
Le fruit mûr qui perpétue l'espoir
L'eau qui écoule la vie en miroir
Le ciel orange et bleu en harmonie
Incantation et danse en envie de la vie
Au premier rayon qui touche mon corps
Je remercie pour un jour encore
J'implore à l'éternité de l'astre d'or
Du plus beau de tous les trésors
Gracias mi sol gracias mi amor
Alors s'accomplit ce beau mystère
Le sorcier de là-bas le croyait hier
Dansant pour le seul dieu de l'univers
Moi j'ai aujourd'hui j'ai ton regard clair
Exauçant ma prière
Sans les dieux sans les frontières
Rien que tes yeux pour lumière
Pour sourire pour le désir pour tout dire
Et l'écrire
Magie de l'histoire
D'une belle histoire
Chaque lever du jour comme victoire
Et un baiser... Et l'amour pour la gloire
Bienvenue à toi magie de ma vie
Jamas un dia un nuevo sol sin ti
Gloire à toi soleil
Gloire à toi mon soleil
© Gil DEF. 29.06.2005
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Je saisirai les mots des quatre points cardinaux
Répétés en échos en promesses de tes mots
En printemps annoncé en chaleur de l'été
En lumière éclatée en désirs étoilés
J'envolerai les mots ils planeront plus haut
Que les ailes des oiseaux qui échappent au plus beau
Des levers de soleil qu'un regard émerveille
Un matin rouge vermeil quand butine une abeille
J'attiserai les mots de nos voix en duo
Les silences de la peau qui désirent le vent chaud
Et nos folles caresses que nos mains déjà tressent
Dans une nuit d'ivresse avec la lune en tendresse
Je tairai tous mes mots quand l'oiseau blanc si tôt
Survolera si haut le trois mâts sur les flots
Se posera enfin dans la douceur d'une main
Qui dessine les matins en nectars si divins
Je redirai les mots en merveilleux cadeaux
De tes yeux calypso sous les chants des oiseaux
Des tilleuls en parfum sur les doigts de nos mains
En bleu en vert si loin en blanc en jaune sans fin
Je danserai les mots sur d'éternels tangos
Et c'est caminito et besame mucho
Et la cumparsita sensual paloma
Là bas, à La Boca, enlacés, toi et moi
Je brûlerai tous les mots sur la fièvre de ta peau
Qui frissonne un je t'aime en soupir d'un poème
D'un bonheur indicible du paradis d'une île
Viens, je t'aime mon amour, aimons nous mon amour
© Gil DEF. 23.03.2005
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Nous,
Nous, c'est d'abord des mots doux
Qui traversent la distance
Qui s'écrivent en silence
Qui ne veulent plus se quitter
Dès le premier jour ils ont rêvé
Et les derniers mots ont dit à demain
Ils se poursuivaient pour être certains
Nous,
Nous, c'est encore des mots doux
Qui veulent s'apprivoiser
Qui savent sourire rêver et danser
Qui se posent sur la joue
Et qui s'embrassent tout à coup
Nos corps se serrent pour la première danse
Des soupirs s'écrivent en silence
Les mots ne veulent plus dire demain
Aujourd'hui est déjà si loin
Nous,
Nous, c'est alors un bonheur fou
Des chansons en frissons si doux
Des "je" qui deviennent "nous"
Des espoirs qui s'avouent
En soupirs dans la voix
En frissons au bout des doigts
Avec le bonheur comme douce loi
Et aussi une lettre de toi à moi
Aux mots il leur coûte de partir
La nuit va-t-elle encore souffrir ?
Les sourires à la lune vont-ils suffire ?
Nous,
Nous, c'est un "je" qui oublie "nous"
Une attente et des premières larmes
D'un amour en alarme
Et des pardons
Pardons pour nous
De notre amour fou
Ils n'en finissent de se dire
De se pleurer et de s'écrire
L'arc en ciel n'a jamais été si beau
L'oiseau bleu plane toujours plus haut
Les mots n'écrivent plus que le bonheur
D'être ensemble à toute heure
Nous,
Nous, c'est demain qui se vit
Plus beau qu'aujourd'hui quand il s'écrit
En vert, en bleu
En nuances infinies du plaisir dans nos yeux
Ton coeur, mon coeur
Nous, au paradis du bonheur
© Gil DEF. 18.02.2005
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Quels mots pour dire notre amour
De plus en plus fort chaque jour
Et qui s'écrit du vœu de toujours ?
Les mots ne savent plus dire
Nos regards pourraient suffir
Avec nos sourires, nos soupirs
Nos désirs à s'offrir
S'épanouir, s'éblouir, s'étourdir
S'évanouir, mourir, renaître au plaisir
Quels mots pour dire notre amour
Pour rêver, espérer,
Rêver de ne plus rêver
Quand viendra enfin le jour ?
Quels mots pour dire à chaque instant
L'impuissance des ailes du vent
Pour effacer l'immensité de l'océan
Comment vaincre les fuseaux du temps
Et attendre un printemps impatient ?
Dire chaque mot comme un je t'aime
Dans la larme de bonheur d'un poème
Dans un rêve toujours plus doux
Dans nos rires fous
Sous le toit de notre maison
Dans la lumière de nos passions
Dans chaque rue de notre destin
Qui part pour des demains sans fin
En joignant nos deux mains
Dire chaque mot comme un je t'aime
A travers la trame d'un poème
Sur la caresse de nos prénoms
Et qui dessinent nos élans en frissons
Sur la peau blanche de ta grâce
Et sur ma peau qui les tracent
Dans nos bouffées d'instants trop courts
Bonjour, encore, demain, toujours
Dire la présence à vouloir la retenir,
La distance qui fait souffrir et languir
Je t'aime fait partir
Et je t'aime fait revenir
Comme les vagues de l'océan
Et parce qu’il joue avec le temps
On a tant besoin de l'écrire, de le dire
Et de l'entendre comme évident,
Vivant, différent à chaque fois
Il n'y a que toi, rien que toi
Tu me manques, tu me manques
On a tant besoin de se dire
L'amour, notre amour
Un jour, ce jour
Tous les jours … Toujours
Je t'aime mon amour© Gil DEF. 13.03.2005
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Il était une fois dans une forêt lointaine
Au pays des mille et une fontaines
Une petite fille
Avec des yeux qui brillent
Du joli nom de Mercédès
Elle n'était pas princesse
Mais elle souriait sans cesse
Aimait sa mère avec tendresse
Quand elle était petite
Quand elle ne savait pas lire
Quand elle ne savait pas écrire
Elle aimait dessiner
Des fleurs et sa poupée
Avec les traits d'une fée
Des grands champignons
Une jolie maison
A toutes les saisons
Des rideaux blancs
Pour le printemps
Qui bougent avec le vent
Des rideaux bleutés
Pour l'été
Qui se mettent à chanter
Des rideaux jaunes
Pour l'automne
Qui soudain frissonnent
Des rideaux verts
Pour l'hiver
Qui en blanc espère
La nouvelle saison
La venue de la fée
De la nouvelle année
Et les années passent
Les nuages toujours s'effacent
Les larmes n'ont pas de place
Sur les joues de Mercedes
Qui sourit sans cesse
Caresse les fleurs avec tendresse
Admire les oiseaux qui se pressent
Vers leurs nids et leurs petits
Avant l'arrivée de la nuit
Chante le soleil dans sa course
Le miroir de l'eau de la source
Les étoiles de la grande ourse
Mercedes est heureuse
La forêt est toujours joyeuse
Et peu à peu
Sous un ciel toujours bleu
Une jeune fille prend la place
Au fil des années qui passent
Et voilà qu'un jour un prince passe
La jeune fille a tant de grâce
Qu'il perd soudain la trace
De son faucon dans l'espace
Et oublie la chasse
La jeune fille ne le voit pas
Le prince revient sur ses pas
Sa fée a disparu dans le bois
Le faucon revient sur son bras
Le soleil se couche déjà
Bien des jours passent
Un faucon plane dans l'espace
Chaque matin un prince suit sa trace
Sur un arbre est gravé un coeur
Et passent les heures
Le faucon rêve de sa liberté
Mais il revient se poser
Le bras du prince n'a plus de force
Son coeur pleure dans l'écorce
Il doit partir demain
Pour accomplir son destin
Son épée à la main
Là-bas très loin
Il n'oubliera pas ce chemin
Et la grâce d'un beau matin
Le faucon le voit pleurer
L'oiseau a envie de parler
De demander au prince la liberté
De son vol et de ses rêves
En échange du miroir d'une source
Qui reflète le soleil dans sa course
Et le sourire d'une grâce
Qu'il a vu de l'espace
Mais dans cette histoire là
Le faucon ne parlera pas
Le prince ne le comprendrait pas
Et le prince s'en va
Un nouveau matin s'est levé
Cette nuit la forêt a pleuré
Mercedes se promène
Ses pas savent bien où ils mènent
Elle est partie à la fontaine
Où se désaltère un faucon
Qui vient chaque jour de l'horizon
Mercedes veut encore le voir
Elle s'est mis à croire
Qu'il était prince des airs
De la lumière et des éclairs
Hier encore elle lui parlait
Et il lui répondait
Le faucon parle maintenant ?
Depuis combien de temps ?
Parle-t-il vraiment ?
Où est le prince ? Où va le vent ?
A t-il traversé l'océan ?
On ne comprend plus rien
On veut connaître la fin
Le prince revient-il enfin ?
L'oiseau connaît-il le destin ?
Je te rassure toi qui lis
Ici j'écris un conte joli
Je peux tout me permettre
Pour te mettre le coeur en fête
A toutes les questions
Tu trouveras toujours des solutions
Le bonheur a tant d'importance
Je devine ton impatience
Mercedes a-t-elle de la chance ?
Tu as raison à ce moment
On se le demande vraiment
Combien de matins ont passé
Seul le faucon les a comptés
Mercedes veut les oublier
Le prince est un jour rentré
Devant son père il s'est agenouillé
Il lui a donné son épée
Son gant et son bouclier
Avec un faucon doré
Le fils remercia son père
De toutes ses prières
Qui le ramenaient dans ses terres
Avec l'âme fière
Et le regard clair
Le père ne dit rien
Sur ses larmes sur son chagrin
L'important était ce matin
Ce fils qu'il retrouvait enfin
Et puis vint un matin
Un faucon qui plane au loin
Un ciel bleu le soleil dans sa course
Deux sourires dans le miroir d'une source
Au pays des mille et une fontaines
Où tous mes rêves encore se promènent
Vivent toujours un prince et une princesse
Du joli nom de Mercedes
Le temps ne pourra effacer
Deux lettres et un coeur dans un arbre gravé© Gil DEF. 08.06.2005
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