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Dans mon île éperdue de poésie
Dans une France, comme on la vit
J'ai reçu du Cap-Vert, petit pays
Plus que des images, une voix
De l'amour, de l'amour deux fois
Bercé comme on le fait là-bas
D'un bien présent, d'un océan
D'aspect tranquille repris au temps
Quand on comprend la vie comme si
Comme si on naît, petit pays
Comme au ventre rond de sa mère
Me chante Cesaria Evora
Petit pays, je t'aime beaucoup
Petit, petit, pour ça surtout
Dans mon matin, il fait du bien
Ce berceau qui vit d'un refrain
Ce vaisseau qui part pour ce plein
Des voyages nécessaires
Vers un Cap-Vert, vers des lumières
Les yeux fermés, à coeur ouvert
Bras tendus comme aux terres natales
En des langues qui nous installent
A répondre, à répandre comme si
Comme si on est petit pays
Dans l'entente de mille terres
Me chante Cesaria Evora
Petit pays, je t'aime beaucoup
Petit, petit, pour ça pour tout
Et ce matin fait des pays
Des émotions de ce qui suit
La bonne raison des nostalgies
Des visions à vies floréales
A souvenirs de Portugal
Et à soupirs d'un idéal
Pour aujourd'hui pour qu'on y croit
Et chez moi sont des Canada
Des pays à semblables voix
Des Cap-Vert d'un sensible choix
Dans l'entente sans les frontières
Nous chante Cesaria Evora
Petit pays, je t'aime beaucoup
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A en croire les banquiers, nous sommes dérisoires
Braves gens, circulez, il n'y a rien à voir
N'attendez rien de ceux qui plaident non coupables
Allez sécher vos larmes dans leurs mouchoirs jetables
Si ça ressemble à 29, si c'est le grand bazar
Ne vous inquiétez pas, ce n'est que provisoire
Voilà comme ils nous parlent tous ces gens respectables
Partisans complices de trafics détestables
Serviteurs de systèmes à nous servir l'histoire
De deux ou trois lampistes accusés sans retard
Du toujours des riches, toujours des misérables
Après tout le Jésus est né dans une étable
A en croire ces croupiers des jeux du capital
Braves gens, circulez, tout ça reste normal
N'attendez rien de ceux qui font gagner les riches
N'allez pas vous fâcher sur le luxe qui s'affiche
Si certains ont du fric, ce n'est pas un scandale
Pour le bien mal acquis, qu'importe la morale
Voilà comme ils nous parlent, et comment ils trichent
Braves gens, circulez, retournez à vos niches
Ils nous voient comme chiens courir après leur balle
Pendant qu'eux bons maîtres font l'argent des timbales
Tant que les enragés seront connus par fiches
Leurs vanités cossues vivront de l'or fétiche
A en croire ces sorciers de la haute finance
Braves gens, circulez, il n'y a pas urgence
N'attendez rien de ceux qui font disparaître
Le comment des fortunes impossibles à soumettre
Au crible des reproches de grande délinquance
De délits en tous genres, à nier nos souffrances
Voilà comme ils amassent menacent malhonnêtes
Braves gens, circulez, et payez les dettes
N'attendez rien de ceux qui faussent les balances
Nous laissent à nos ruines à l'absence de chance
Quand on prend nos maisons, quand des usines s'arrêtent
A se décourager de demeurer honnête
A en croire les banquiers, nous sommes dérisoires
Braves gens, circulez, il n'y a rien à voir
N'attendez personne pour rétablir le mal
A nous monde d'en-bas comme on le dit banal
Par l'affront, la combine à leurs vilains regards
Ils nous laissent le pire dans leurs sales histoires
© Gil DEF. 07.10.2007
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TEMPS D'HARMONIE
Il est des chemins fleuris
Dans le regard des statues
Des jours où l’on se marie
Il est des temps disparus
Et que jamais on n’oublie
Il est du temps suspendu
Tant, là, si pleine est la vie
© Gil DEF. 03.10.2008
Vous découvrez ici un nouveau concept poétique.
Je l'ai nommé "l'instantané imagé".
Il s'agit d'un poème carré de 7 vers de 7 pieds sur deux rimes.
Pour l'apprécier :
Lire les vers impairs, puis les vers pairs, puis le tout.
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Douce est la poésie quand les mots sont légers
Quand la plume sourit s’offrant la belle trêve
D’un rêve en aubaine des murmures aux lèvres
Qu’on écrit sans peine avec les yeux fermés
Ma plume est heureuse dans ces moments sauvés
Par l’envie délicieuse à s’encrer de la sève
De spontanés désirs et de l’espoir que lève
La volonté d’écrire jusqu’à l’inavoué
Ma plume a ses secrets à se moquer des codes
Elle fait ce qui lui plait, dès lors particulière
Elle a sa manière sur l’endroit sur l’envers
D’être loin de l’amer, et à son antipode
Ma plume adresse les mots bleus qui reviennent
Tout en délicatesse aux heures confidentes
De la mise en scène d’une émotion troublante
Préface d’un hymen, sans trace de dilemme
Ma plume peut alors s’émanciper du sort
Affligé de ce tort à être l’insolence
Ce qui n’est pas permis et aussi l’innocence
Dans des mots réunis au plus fort d’un encore
Ma plume fait sa loi à devenir l’amante
Consciente de son droit d’épouser le papier
De ces vers entrelacés dans trois mots dupliqués
Par le thème d’aimer aux rimes évidentes
Douce est la poésie quand les mots sont entiers
Quand la plume revit au pouvoir inouï
Du rêve en quarantaine et enfin accompli
D’une vie souveraine aux plaisirs exaucés
© Gil DEF. 03.07.2007
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Ce soir, j'avais le coeur à l'envers
Alors seul, j'ai voulu voir la mer
Je ne voulais pas voir
La plage qui riait
Je ne voulais voir
Que la mer qui pleurait
J'ai bousculé des enfants
Qui couraient en riant
Je regardais toujours la mer
J'ai croisé des amoureux
Qui se noyaient dans le ciel bleu
Je ne voulais voir que la mer
J'ai parlé à un ami
Je ne sais plus ce qu'il a dit
Il ne regardait pas la mer
J'ai vu un vieux pêcheur
Qui avait oublié l'heure
Il ne regardait que la mer
J'ai vu un bateau quitter le port
Et un autre virer de bord
Je voulais toujours voir la mer
Au bout de la jetée face à la mer
Des larmes salées ont brûlé mes paupières
Je ne voulais plus voir la mer
J'ai fermé un instant les yeux
Pour ne plus voir tout ce ciel bleu
Et alors j'ai vu tes yeux
Tes yeux au-dessus de la mer
Tes yeux dans tout ce ciel bleu
Tes yeux plonger dans mes yeux
Je n'avais plus le coeur à l'envers
Alors j'ai tourné le dos à la mer
© Gil DEF. 16.08.2004
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