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Absence
A toi, mon père
L’absence est triste de ce temps qui a passé
Du souvenir de ce qu’on voudrait retenir
C’est la place vide et si lasse d’en souffrir
Autour d’une table, la chaise délaissée
L’absence est triste à ne pas pouvoir la maudire
Et elle peuple comme elle peut ce qu’il reste
Ce sont des mots familiers et de simples gestes
Parlant aux silences de saisons à venir
L’absence est triste d’une larme de regrets
En prenant un café en parlant du jardin
Si les allées ont fleuri ce sont par ses mains
Qui honoraient les haies et les fleurs en bouquets
L’absence est triste au retour des rouges cerises
Au velours du raisin et quand l’oiseau moqueur
Nous revient sans mémoire des petits bonheurs
Il ne pleure vraiment que par notre entremise
L’absence est triste de jours du calendrier
D’une naissance, du jour de sourires peu sages
Sur des lettres brodées, la nappe de mariage
Au nouvel an, des enfants ne pouvant oublier
L’absence est triste dans une valse viennoise
Un chant tyrolien dans les mots d’un grand pardon
Les sabots d’un cheval traçant bien son sillon
Dans les temps mûrs des groseilles, des framboises
L’absence est triste, si lente, intense et pesante
Dans le désordre de nos vies par ce grand vide
Cette présence forte jusque dans nos rides
Aujourd’hui transmises à nos heures sonnantes
© Gil DEF - 16.10.2007
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Commentaires
L'absence - R
Lo An Il est vrai que mon père a beaucoup compté et qu'il est toujours un manque énorme. Amitiés. Gil
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l'absence d'un etre cher...comme vous avez si bien su l'écrire...bcp d'émotion à lire ce poème en tout cas....Merci