•  

    Si j’ai bien des raisons de former des angoisses
    Quand le monde est folie, des murs dans les esprits
    Je ne sais comment faire avec la voix qui dit
    Credo aux sentiments, rien d’autre qui prend place

    Et jusqu’au bout que jamais ne vienne le jour
    Que jamais ne vienne le jour

    Me voilà, ma femme, tel lien que j’imagine
    La réponse évidente à mille fois midi
    L’élan et le zénith des forces d’utopie
    Il m’en reste du cœur, du post-it mandarine

    Et j’ai écrit que jamais ne vienne le jour
    Que jamais ne vienne le jour

    Si j’ai bien des raisons de craindre des défaites
    Où les armes crachent la mort impunément
    Je ne sais comment faire avec un vœu ardent
    Credo pour des enfants, et pour des airs de fête

    Assez, assez, que jamais ne vienne le jour
    Que jamais ne vienne le jour

    Me voilà, mon ami, tel bien que j’envisage
    La clé des histoires à déborder nos yeux
    Les planches de salut dans l’inattendu lieu
    De pardon à l’extrême épreuve du courage

    Et au-dessus que jamais ne vienne le jour
    Que jamais ne vienne le jour

    Si j’ai bien des raisons à de saines colères
    Pour bousculer l’ordre établi et fatal
    Je ne sais comment faire avec ce qui fait mal
    Credo tel écorché et dernière prière

    Mais qui dresse que jamais ne vienne le jour
    Que jamais ne vienne le jour

    Me voilà, êtres chers, tels liens que je résiste
    Porte grande ouverte aux plus justes portraits
    Pour base d’écriture à la vie sans regret
    Au point non retour de nos visages tristes

    Quand on se dit que jamais ne vienne le jour
    Que jamais ne vienne le jour, dernier amour

    Et j’en pleure ce que tout cœur fort exprime
    Gardez-moi de l’espoir sur un mur de Jénine
     

    ©   Gil DEF - 18.12.2010
    Photo : Marie-Isabelle Saint-Clair


    votre commentaire
  •  

    Je n’ai jamais rompu avec mes vœux de paix
    Ils sont mon expression d’utopie permanente
    La paix je la voudrais à chaque enfant qui naît
    Premier don au culte d’une vie qu’on présente 
     

    Et chaque nouvel an, je mets en joie tout nom
    Je lui fais étrenne autour de sa maison
    De ce qui fait substance à la poésie tendre
    Inondée d’espérance et de vie pour surprendre 
     

    Je n’ai jamais perdu l’adresse, le sésame
    Des vœux les plus profonds, c’est entre terre et ciel
    La porte intemporelle où se retrouve l’âme
    La quête sincère des soleils fraternels
     

    Et chaque nouvel an, je prends des mots de laine
    Pour annoncer les nids et les couvées prochaines
    Pour tout protéger mieux des froideurs de l’hiver
    Pour parler à souhait d’enfants aux pouces verts
     

    Je n’ai jamais rendu mes vœux blancs de regrets
    Comme de tradition mais toujours impossibles
    Telle belle exigence contre tant l’imparfait
    Tels des mots sans suite sans poursuite indicible
     

    Et chaque nouvel an, je déborde en chamades
    Du cœur plus ambitieux que tout bal d’ambassade
    J’en appelle cent fois la fleur des jours heureux
    Sur tous les chers portraits et dans l’iris des yeux
     

    Je n’ai jamais tenu de vœux qui ne soient prêts
    A des résolutions d’élan et d’importance
    Tout autour de moi-même, puisque tout vœu complet
    A tant besoin de faits, de corps de vraisemblance
     

    Et chaque nouvel an, il m’importe chaque jour
    Destiné à demain, de supposer l’amour
    Plus fort et plus puissant, plus porté par la chance
    L’art du rapprocher, la musique et la danse
     

    © Gil DEF - 02.01.2011
    Photo : Marie-Isabelle Saint-Clair


    4 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires