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Sur un mur de Jénine
Si j’ai bien des raisons de former des angoisses
Quand le monde est folie, des murs dans les esprits
Je ne sais comment faire avec la voix qui dit
Credo aux sentiments, rien d’autre qui prend placeEt jusqu’au bout que jamais ne vienne le jour
Que jamais ne vienne le jourMe voilà, ma femme, tel lien que j’imagine
La réponse évidente à mille fois midi
L’élan et le zénith des forces d’utopie
Il m’en reste du cœur, du post-it mandarineEt j’ai écrit que jamais ne vienne le jour
Que jamais ne vienne le jourSi j’ai bien des raisons de craindre des défaites
Où les armes crachent la mort impunément
Je ne sais comment faire avec un vœu ardent
Credo pour des enfants, et pour des airs de fêteAssez, assez, que jamais ne vienne le jour
Que jamais ne vienne le jourMe voilà, mon ami, tel bien que j’envisage
La clé des histoires à déborder nos yeux
Les planches de salut dans l’inattendu lieu
De pardon à l’extrême épreuve du courageEt au-dessus que jamais ne vienne le jour
Que jamais ne vienne le jourSi j’ai bien des raisons à de saines colères
Pour bousculer l’ordre établi et fatal
Je ne sais comment faire avec ce qui fait mal
Credo tel écorché et dernière prièreMais qui dresse que jamais ne vienne le jour
Que jamais ne vienne le jourMe voilà, êtres chers, tels liens que je résiste
Porte grande ouverte aux plus justes portraits
Pour base d’écriture à la vie sans regret
Au point non retour de nos visages tristesQuand on se dit que jamais ne vienne le jour
Que jamais ne vienne le jour, dernier amourEt j’en pleure ce que tout cœur fort exprime
Gardez-moi de l’espoir sur un mur de Jénine
© Gil DEF - 18.12.2010
Photo : Marie-Isabelle Saint-Clair
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