• Un ciel, et l'autre

     

      

    Une heure sonne au loin, je ne sais pas laquelle
    Ne le dis pas, mon père, ne m’en dis rien, ma mère
    Un village a souffert, je suis comme en colère
    On m’a pris les graines des choses essentielles
     

    Comme mes racines mes retours d’hirondelles
    Mon jardin et son ciel mes vagues de la mer
    Même ma nostalgie a pris un goût amer
    Je ne veux me plaindre de mes heures cruelles
     

    Une heure sonne au loin, je ne sais pas laquelle
    Ne le dis pas, mon père, ne m’en dis rien, ma mère
    Je suis fait de larmes comme vous, cœur ouvert
    Sensible ou triste, tant votre vie fut belle
     

    Je voyage le temps à saisir ces parcelles
    D’un nouvel entourage à mille lieues d’hier
    De l’oubli à l’envie l’équilibre est précaire
    J’ai appris de la vie et sous un autre ciel
     

    Une heure sonne au loin, je ne sais pas laquelle
    Ne le dis pas, mon père, ne m’en dis rien, ma mère
    Je suis toujours l’enfant comme parti en guerre
    Contre des fleurs du mal, à vouloir immortels
     

    Votre amour et le mien. Je les écris pareils
    A de grands discours à l’endroit sur l’envers.
    J’y vis du souvenir des yeux bleus, des yeux verts
    On y lit à travers mes émotions réelles.
     

    Une heure sonne au loin, je ne sais pas laquelle
    Ne le dis pas, mon père, ne m’en dis rien, ma mère
    Je pense au village à des sœurs à un frère
    Ils me viennent souvent comme au temps des pastels
     

    Des ciels des enfances quand on croyait au miel
    Au goût sucré des mots et des anniversaires
    Comme ils manquent pourtant, sans eux, ce que je perds
    C’est de l’innombrable qui jamais ne sommeille
     

    Une heure sonne au loin, je ne sais pas laquelle
    Ne le dis pas, mon père, ne m’en dis rien, ma mère
    Rien ne doit nous presser, la vie a de quoi faire
    Ce qui nous sépare manque de nouvelles
     

    Rien ne doit alerter et le cœur et la veille
    D’un soir d’un village et l’idée passagère
    Si on me pense ingrat, j’en ferais ma misère
    Ö comme il faut du temps pour réunir deux ciels
     

    © Gil DEF - 11.02.2008
     


  • Commentaires

    1
    passante
    Lundi 14 Juillet 2008 à 21:22
    un ciel...
    "je suis comme en colère On m'a pris les graines des choses essentielles...Comme mes racines mes retours d'hirondelles,Mon jardin et son ciel mes vagues de la mer Même ma nostalgie a pris un goût amer" tjrs bcp d'émotion à vous lire.. merci..
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    2
    Vendredi 1er Août 2008 à 20:33
    Un ciel - R
    Belle passante Je vous remercie de votre réelle sensibilité à ma poésie. Amitiés. Gil
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