• Comment refaire ce monde
    Où les larmes amères inondent
    Les déserts de pierres sans ondes
    Les mers en colère et les décombres
    D'une sphère à l'envers dans l'ombre
    Comment refaire ce monde
    Où l'amour est fétu de paille
    Les dieux toujours sans faille
    Les pouvoirs en vaines écailles
    Sur les plaies des âmes qui défaillent

    Comment refaire ce monde
    Entrer dans une nouvelle sphère
    Sans le recours à la vaine prière
    Il faut fermer les paupières
    Quitter la pesanteur de la terre
    Faire le vide dans l'éther
    Garder le silence
    Prendre conscience
    Que le rêve est science
    Que sa force est délivrance
    Des chaînes de l'ignorance
    Magie de l'hypothèse
    De la plus belle thèse
    Des pleurs et des cris qui se taisent
    Il faut arrêter le temps
    Perdre le contrôle
    Aucune idée n'est folle
    Dans la déraison de l'émotion
    D'une âme en suspension
    Et si la direction du vent
    Et la force du courant
    Sont plus fortes un instant
    Chercher le passage
    La plus petite faille
    Où peut passer un fétu de paille
    Capter l'éclair de l'orage
    Comme la clé d'un autre âge
    Isoler la moindre particule
    Qui rayonne et se bouscule
    Faire la plus belle grimace
    Comme l'acrobate dans l'espace

    Comment refaire ce monde
    Avec l'amour comme seul message
    Pour le passage dans le partage
    Sans dieux pour la pensée en otage
    Sans pouvoirs sur les voyages et les mirages
    Comment refaire ce monde
    Entrer dans une nouvelle ère
    Avec des mers à la place des déserts
    Avec des terres sans les larmes d'hier
    Dans un big bang extraordinaire

    Comment refaire ce monde
    Entrer dans une nouvelle sphère
    Retrouver l'essence de la lumière
    Il faut briser les frontières
    Traverser le spectre des poussières
    Faire le vide dans l'éther
    Pleurer le silence
    Prendre conscience
    Que le rêve est transcendance
    Que son sésame est espérance
    Au delà de la science
    Magie des parenthèses
    Des thèses qui se taisent
    Dans les flammes et les braises
    Il faut oublier le temps
    Perdre l'équilibre
    Dans la musique qui vibre
    Dans l'art qui rend libres
    Les âmes en bateaux ivres
    Et si l'empreinte du temps
    Et la teinte de l'instant
    Transportent le présent
    Chercher le passage
    La plus petite faille
    Où peut passer un fétu de paille
    Danser le cygne jusqu'à la mort
    Dans le ballet intemporel du corps
    Jouer un requiem très fort
    Dans l'éternité d'une étoile d'or
    Et trouver dans l'encre de ses yeux
    Le sublime et le merveilleux
    Pour ne jamais écrire adieu


    © Gil DEF. 05.05.2005
     


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  •  

    Ma vie c'est clic et fric
    Je suis fatigué
    Je voudrais m'arrêter et rêver

    Mais tous les matins, c'est clic
    Réveil clic machine à café clic
    Radio météo clic et puis clic
    Avec ma belle mécanique
    Je repars dans le trafic
    La pagaille la panique
    Faut pas oublier les flics, le disque
    Pas oublier le fisc
    Qui reprend ton fric

    Ma vie c'est clic et fric
    Je suis fatigué
    Je voudrais rêver et m'en aller

    Mais toute la journée, c'est clic
    Distributeur automatique
    Panne informatique
    Toujours la même musique
    Je n'aurais pas mon fric
    Rêves néons électriques
    Pas assez de fric
    Faut régler au fisc
    Sinon tout on te confisque

    Ma vie c'est clic et fric
    Je suis éreinté
    Je voudrais me reposer et rêver

    Mais tous les soirs, c'est clic
    C’est l'écran cathodique
    Je monte l'audimat bon public
    Infos, statistiques sur les trafics,
    Séries venues d'Amérique
    Stars académiques
    Zappeur frénétique, c'est clic
    Je trouve rien c'est pathétique
    Faut du fric pour jouer romantique

    Et les nuits aussi, c'est clic
    Réveil à régler clic
    Cauchemars électriques
    Voisins à fond la hard gothique
    Numéro des flics
    Je déprime prosaïque
    Et demain clic
    Je repartirai dans le trafic
    J'avais oublié le fisc

    Je voudrais rester couché
    Demain je vais en rêver

    Clic


    © Gil DEF - 19.02.2005
     


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  •   

    Ce soir, je fais un rêve
    Un rêve à la peau noire
    Un rêve d'espoir
    Ce soir, je fais un rêve

    Je suis à la une des journaux
    Mais je ne suis pas un héros
    Je suis une voix
    Qui ne se taira pas
    Même dans l'au-delà
    Je suis pasteur
    J'ai changé de couleur
    Je marche sans trêve
    Je crie mon rêve
    Je n'ai pas peur
    Je sais le malheur
    Qu'importe mon heure

    Memphis c'est là bas
    C'était où c'était quand
    Ne cherchez pas
    C'est partout à la fois
    C'est maintenant
    Si l'homme prie à genoux
    Il doit marcher debout
    Même si le passé pleure encore des coups
    Alors pour le futur il faut prier debout
    Pour ne pas vivre à genoux
    Il faut encore un rêve fou

    L'homme n'a pas de couleur
    Il n'est qu'un coeur
    La couleur du sang
    Et de l'amour qui défie le temps
    Les enfants de l'enchaîné
    Les enfants du banni de l'exilé
    Les enfants du colon du colonisé
    Ne doivent pas oublier
    Que les larmes de sang ont trop coulé
    L'océan doit dissiper les cris dans le vent
    Le coton doit être immaculé et blanc
    Nos chants couleur orange
    Couleur du jour où tous les hommes s'aimeront
    Comme sur la plus haute branche

    Ce soir, je fais un rêve
    Le rêve de l'homme qui prie debout
    Pour que vienne enfin le jour d'un rêve fou


    © Gil DEF - 15.01.2005
     


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  •  
     

    Dans la rue écrasée de soleil
    De la foule muette
    Une jeune femme s'avance
    Elle a des cheveux longs
    Un beau sourire
    Une brassée de fleurs
    Serrée contre sa poitrine
    Au bout de la rue
    Des soldats
    Pointent leurs fusils
    Tout à coup
    Une rafale claque
    Déchire le silence
    La foule crie
    La jeune femme tombe
    Serrant toujours les fleurs
    Contre sa poitrine

    On ne rend pas les honneurs
    Aux saltimbanques de la liberté

    © Gil DEF. 02.11. 2004
     


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  •   

    Train-train quotidien
    Six heures du matin
    Rêves éteints
    Sur la table un morceau de pain
    Un bol de café noir
    Vivement ce soir !

    Train-train quotidien
    Sept heures du matin
    Bruits du trafic
    Satanée mécanique
    Tristes nouvelles ... allez musique !

    Train-train quotidien
    Huit heures du matin
    Un peu de retard excusé
    Sourires pincés galère annoncée
    C'est comme ça, faut assumer

    Train-train quotidien
    Midi enfin ca fait du bien
    Premier resto du rapide
    Dans la tête un grand vide
    Une amie ... samedi, à la Pyramide ?

    Train-train quotidien
    Après midi de tout et de rien
    Rendez vous imprévus reportés
    Pause café on parle de l'été
    Soupir agenda plein pour demain

    Train-train quotidien
    Dix neuf heures peut être bien
    Bras chargés trouve plus les clés
    Facture, facture et relevés
    Divan télé de quoi déprimer

    Plus le courage ... allez plat réchauffé

    Vingt et une heures enfin
    Claviers caressés fenêtres allumées
    Planète éveillée rêves instantanés
    Plus envie de dormir
    Plus envie de repartir
    Ni demain ni après-demain
    Dans le train-train quotidien

    © Gil DEF - 02.11.2004
     


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