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Par Gil1 le 12 Juin 2005 à 17:07
Comment refaire ce monde
Où les larmes amères inondent
Les déserts de pierres sans ondes
Les mers en colère et les décombres
D'une sphère à l'envers dans l'ombre
Comment refaire ce monde
Où l'amour est fétu de paille
Les dieux toujours sans faille
Les pouvoirs en vaines écailles
Sur les plaies des âmes qui défaillent
Comment refaire ce monde
Entrer dans une nouvelle sphère
Sans le recours à la vaine prière
Il faut fermer les paupières
Quitter la pesanteur de la terre
Faire le vide dans l'éther
Garder le silence
Prendre conscience
Que le rêve est science
Que sa force est délivrance
Des chaînes de l'ignorance
Magie de l'hypothèse
De la plus belle thèse
Des pleurs et des cris qui se taisent
Il faut arrêter le temps
Perdre le contrôle
Aucune idée n'est folle
Dans la déraison de l'émotion
D'une âme en suspension
Et si la direction du vent
Et la force du courant
Sont plus fortes un instant
Chercher le passage
La plus petite faille
Où peut passer un fétu de paille
Capter l'éclair de l'orage
Comme la clé d'un autre âge
Isoler la moindre particule
Qui rayonne et se bouscule
Faire la plus belle grimace
Comme l'acrobate dans l'espace
Comment refaire ce monde
Avec l'amour comme seul message
Pour le passage dans le partage
Sans dieux pour la pensée en otage
Sans pouvoirs sur les voyages et les mirages
Comment refaire ce monde
Entrer dans une nouvelle ère
Avec des mers à la place des déserts
Avec des terres sans les larmes d'hier
Dans un big bang extraordinaire
Comment refaire ce monde
Entrer dans une nouvelle sphère
Retrouver l'essence de la lumière
Il faut briser les frontières
Traverser le spectre des poussières
Faire le vide dans l'éther
Pleurer le silence
Prendre conscience
Que le rêve est transcendance
Que son sésame est espérance
Au delà de la science
Magie des parenthèses
Des thèses qui se taisent
Dans les flammes et les braises
Il faut oublier le temps
Perdre l'équilibre
Dans la musique qui vibre
Dans l'art qui rend libres
Les âmes en bateaux ivres
Et si l'empreinte du temps
Et la teinte de l'instant
Transportent le présent
Chercher le passage
La plus petite faille
Où peut passer un fétu de paille
Danser le cygne jusqu'à la mort
Dans le ballet intemporel du corps
Jouer un requiem très fort
Dans l'éternité d'une étoile d'or
Et trouver dans l'encre de ses yeux
Le sublime et le merveilleux
Pour ne jamais écrire adieu
© Gil DEF. 05.05.2005
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Par Gil1 le 6 Juin 2005 à 17:37
Ma vie c'est clic et fric
Je suis fatigué
Je voudrais m'arrêter et rêver
Mais tous les matins, c'est clic
Réveil clic machine à café clic
Radio météo clic et puis clic
Avec ma belle mécanique
Je repars dans le trafic
La pagaille la panique
Faut pas oublier les flics, le disque
Pas oublier le fisc
Qui reprend ton fric
Ma vie c'est clic et fric
Je suis fatigué
Je voudrais rêver et m'en aller
Mais toute la journée, c'est clic
Distributeur automatique
Panne informatique
Toujours la même musique
Je n'aurais pas mon fric
Rêves néons électriques
Pas assez de fric
Faut régler au fisc
Sinon tout on te confisque
Ma vie c'est clic et fric
Je suis éreinté
Je voudrais me reposer et rêver
Mais tous les soirs, c'est clic
C’est l'écran cathodique
Je monte l'audimat bon public
Infos, statistiques sur les trafics,
Séries venues d'Amérique
Stars académiques
Zappeur frénétique, c'est clic
Je trouve rien c'est pathétique
Faut du fric pour jouer romantique
Et les nuits aussi, c'est clic
Réveil à régler clic
Cauchemars électriques
Voisins à fond la hard gothique
Numéro des flics
Je déprime prosaïque
Et demain clic
Je repartirai dans le trafic
J'avais oublié le fisc
Je voudrais rester couché
Demain je vais en rêver
Clic
© Gil DEF - 19.02.2005
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Par Gil1 le 5 Juin 2005 à 21:37
Ce soir, je fais un rêve
Un rêve à la peau noire
Un rêve d'espoir
Ce soir, je fais un rêve
Je suis à la une des journaux
Mais je ne suis pas un héros
Je suis une voix
Qui ne se taira pas
Même dans l'au-delà
Je suis pasteur
J'ai changé de couleur
Je marche sans trêve
Je crie mon rêve
Je n'ai pas peur
Je sais le malheur
Qu'importe mon heure
Memphis c'est là bas
C'était où c'était quand
Ne cherchez pas
C'est partout à la fois
C'est maintenant
Si l'homme prie à genoux
Il doit marcher debout
Même si le passé pleure encore des coups
Alors pour le futur il faut prier debout
Pour ne pas vivre à genoux
Il faut encore un rêve fou
L'homme n'a pas de couleur
Il n'est qu'un coeur
La couleur du sang
Et de l'amour qui défie le temps
Les enfants de l'enchaîné
Les enfants du banni de l'exilé
Les enfants du colon du colonisé
Ne doivent pas oublier
Que les larmes de sang ont trop coulé
L'océan doit dissiper les cris dans le vent
Le coton doit être immaculé et blanc
Nos chants couleur orange
Couleur du jour où tous les hommes s'aimeront
Comme sur la plus haute branche
Ce soir, je fais un rêve
Le rêve de l'homme qui prie debout
Pour que vienne enfin le jour d'un rêve fou
© Gil DEF - 15.01.2005
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Par Gil1 le 5 Juin 2005 à 21:27
Dans la rue écrasée de soleil
De la foule muette
Une jeune femme s'avance
Elle a des cheveux longs
Un beau sourire
Une brassée de fleurs
Serrée contre sa poitrine
Au bout de la rue
Des soldats
Pointent leurs fusils
Tout à coup
Une rafale claque
Déchire le silence
La foule crie
La jeune femme tombe
Serrant toujours les fleurs
Contre sa poitrine
On ne rend pas les honneurs
Aux saltimbanques de la liberté© Gil DEF. 02.11. 2004
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Par Gil1 le 4 Juin 2005 à 21:31
Train-train quotidien
Six heures du matin
Rêves éteints
Sur la table un morceau de pain
Un bol de café noir
Vivement ce soir !
Train-train quotidien
Sept heures du matin
Bruits du trafic
Satanée mécanique
Tristes nouvelles ... allez musique !
Train-train quotidien
Huit heures du matin
Un peu de retard excusé
Sourires pincés galère annoncée
C'est comme ça, faut assumer
Train-train quotidien
Midi enfin ca fait du bien
Premier resto du rapide
Dans la tête un grand vide
Une amie ... samedi, à la Pyramide ?
Train-train quotidien
Après midi de tout et de rien
Rendez vous imprévus reportés
Pause café on parle de l'été
Soupir agenda plein pour demain
Train-train quotidien
Dix neuf heures peut être bien
Bras chargés trouve plus les clés
Facture, facture et relevés
Divan télé de quoi déprimer
Plus le courage ... allez plat réchauffé
Vingt et une heures enfin
Claviers caressés fenêtres allumées
Planète éveillée rêves instantanés
Plus envie de dormir
Plus envie de repartir
Ni demain ni après-demain
Dans le train-train quotidien© Gil DEF - 02.11.2004
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