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Hotel de l'été
Il n'y avait plus personne sur la plage
La chambre était au premier étage
Quand la porte s'est refermée
Il s'est doucement avancé
Elle n'osait pas bouger
Il a caressé tendrement son visage
Elle ne pouvait plus rester sage
Il a ouvert lentement son corsage
Elle a fermé les yeux
Il avait sur ses lèvres
La plus brûlante des fièvres
Elle s'est serrée contre lui
Elle sentait son envie
Il ne pouvait cacher ses désirs
Elle voulait sans plus attendre s'offrir
Ils se sont regardés un instant
Et ils se sont embrassés longuement
Ils se sont enlacés et caressés
Sur le lit ils se sont allongés
Ils ont découvert leurs corps
Ils se sont caressés encore
Encore et encore
Ils ont osé bien des chemins
Et elle s'est abandonnée enfin
Il a pénétré dans son jardin
Elle a soupiré elle a crié
Il a gémi il a glorifié
Toutes les vagues de ses désirs
jusqu'aux confins du plaisir
Ils ont respiré très fort
Encore et encore
L'étreinte de leur corps
A duré duré jusqu'à la petite mort
Et dans un dernier effort
Ils ont
exulté encore
Encore Elle ne voulait plus quitter son corps
Il avait atteint la montagne d'or
Ils sont restés corps dans corps
Jusqu'à l'aurore
Hôtel de l'été
Au premier étage
Les volets sont restés fermés
Ils ne sont pas allés sur la plage
© Gil DEF. 26.10.2004
Tags : plage, été
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Commentaires
2LigeiaMercredi 15 Août 2007 à 15:29Eux
Merci Gil pour ce beau poème. Souvent, des pages de nos vies nous inspirent des mots. Aujourd'hui tes mots ont résonné dans ma tête et coulé sur un jour dans ma vie ; il est devenu vrai. Eux, c'étaient lui et moi, une merveilleuse parenthèse. Amitiés. LigeiaEux - R
Ligeia Il me plaît à penser que mes textes peuvent devenir doux rêves et passer un jour du côté de la réalité. Merci de ton passage et de ton agréable commentaire. Amitiés. Gil
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Chutttttt... Cela paraît si intime que l'espace d'un instant, j'ai eu l'impression de les épier... Alors à pas de Loup je suis partie et j'ai rêvé d'eux...