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A la gloire de mon père et de ma mère
NO DOMO DOMINUS, SED DOMINO DOMUS
La maison était grande, trop grande par ses enfants
J’ai vite appris grâce à ça mon âge pour tête ronde
Ma richesse dans un pas, ma place bleue dans le monde
Par les dix doigts de la main, la mesure aux sentiments
La maison était grande, hors norme par cœur de mère
J’en réduis toute sorte de châteaux ou de villas
Même ceux de Disneyland, et ceux de Cinecittà
Les petits princes ne font de maisons qu’à des bergères
La maison était grande, trop large des horizons
Un champ d’avant la guerre, et les sillons droits du père
Un train pour l’Allemagne, et mort pour la France, un frère
L’après-guerre aux baraques, mais l’amour pour faire front
La maison était grande, trop haute par son courage
Elle était tant de métiers, et deux fois tant de talent
Dans deux personnes prouvant comme on est fort en s’aimant,
Il fallut au rez-de-chaussée s’imaginer à l’étage
La maison était grande pour supporter ces départs
Et ces retards inquiétants, ces yeux portés aux aiguilles
D’un carillon qui peinait pour prendre du temps tranquille
A cause des pointeuses pour les ouvriers de quartLa maison était grande des études après l’école
Des tours de table en cahiers, en poésies par cœur
A rendre à tout César, les billets, les prix d’honneur
Et à Vercingétorix, la Gaule sur ses épaules
La maison était grande des commerces des jeudis
Elle en poussait tous ses murs pour installer des marchandes
Des clientes bien aimables pour la viande qui est tendre
En lieu et place des cailloux, lardés de papier jauni
La maison était grande pour accueillir des ducasses
Elle en dorait des tartes à gros bords pour y tenir
Trois, quatre générations qui restent aux souvenirs
Manèges et sourires, comme chacun a pris place
La maison était grande, trop grande par ses besoins
Elle en faisait des exploits pour occuper de l’espace
A supprimer des cloisons, à intégrer des terrasses
Et une terre allongée, un paradis de jardin
La maison était grande, pour disposer de réserves
La pomme de terre, l’endive, et aussi le potiron
Le tas de bois en fagots, la gaillette de charbon
Sans oublier ce qu’il faut de bocaux et de conserves
La maison était grande, pour s’élargir de beaux lieux
Par du dimanche honnête et des roues de bicyclette,
C’était un lac, des barques, du menu bonne franquette
C’était la mer, des coques, et du bain bleu pour les yeux
La maison était grande de plus en plus de visages
De jeunes fiançailles, de mariages tout en blanc
Et avec de nouveaux nés, même si dans ces moments
On regrettait des absents qu’on prétendait en voyage
La maison était grande, bien plus que dessous ses toits
Elle a peut être été de taille maximale
A son dixième enfant, fondation, terre natale
Elle a choisi Isabelle et comme un ange à sa voix
La maison était grande, hors norme, j’en ai la preuve
Elle occupait mes pensées, et quand je n’y étais pas
Quand il fallut m’éloigner par la vie, et mes combats
Je sais qu’elle vivait au milieu de mes épreuves
La maison était grande, j’en ai compris la raison
Ca n’est pas du pur hasard, ça s’appelle de la chance,
De l’amour plein l’enfance et à cause de l’accordance
De mes deux êtres, plein cœur, et à l’union en mon nom
La maison était grande, de roses et loin des vases
De semailles pour école, d’un pied de vigne muscat
D’un cerisier pour merles, de mesures à des pas
Et comme elle respirait l’air comme son élixir de base
La maison était grande, pour tout rassembler ici
De ce qu’elle possédait d’énergie et de ressources
De belles connaissances, comme un soleil dans sa course
Comme un scion de greffe, des oisillons dans leur nid
La maison était grande, pour envoler les musiques
Les valses viennoises, des concerts de nouvel an
Les chansons tyroliennes et des chemins des amants
Elle était grande pour danser jusqu’au bout des nuits magiques
La maison était grande, mais ne vous méprenez pas
Je vous parle de maison comme de cœurs qui s’assemblent
Qui unissent, rassemblent, des familles et des ensembles
Père, mère, frères et sœurs, parents, amis d’ici bas
La maison était grande, d’un don d’amour que j’honore,
Ce n’est pas qu’un souvenir, elle est ancrée à ma vie
Je luis dois ce que je suis, comme un enfant rétabli
Dans les bras de ma mère, et c’est là qu’elle est encore
© Gil DEF. 21.08.2009
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Commentaires
A la gloire de - R
Fee Très heureux de ton passage ici... Tu peux frapper à ma porte quand tu le souhaites ... Bises. Gil3joceVendredi 16 Octobre 2009 à 11:18A la gloire de
joyeux anniversaire frero, la maison est encore grande pour toi frero grosses bisesA la la gloire de - R
Joce Ton message me tient au coeur ... Bises à vous tous de là-bas. Gil5laureSamedi 15 Octobre 2011 à 22:52salut
laure tres beau message;bon anniversaire!! mais pourquoi etre au si loin de nous tous!!bisousSalut - R
Merci de l'intention ... La vie décide bien souvent à notre place et ne nous laisse pas beaucoup de choix, c'est ainsi ... Je pense à vous. Avec tous mes souhaits de réussite pour ce que vous avez entrepris... Bisous.
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Bonjour Gil C'est magnifique... et je prends vos mots comme un cadeau , puisque cette date m'est chère aussi ... Je vous fait une énorme bise Monsieur Gil d'Ef , pour cet accueil chaleureux dans votre belle maison