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    Je n’en ai pas fini avec la poésie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je voudrais simplement vous laisser ma ballade
    L’émotion première le cœur en dérobade
    L’âme des mystères, les pleurs de la cascade
    Je n’en ai pas fini avec qui me sourit

    Je n’en ai pas fini avec qui me sourit
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je pourrais aisément vous mener en cavale
    Par le nez, à refaire les pistes des étoiles
    L’ombre, la lumière, les lois fondamentales
    Je n’en ai pas fini avec la rêverie

    Je n’en ai pas fini avec la rêverie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je devrais forcément vous parler de voyage
    Tel un qui prend la mer, un qui cherche un passage
    Un qui n’a plus de terre, un tel cheval sauvage
    Je n’en ai pas fini avec la comédie

    Je n’en ai pas fini avec la comédie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je voudrais seulement vous poser les arcanes
    Les majeurs, les plus clairs, le mode sarbacane
    Les années en arrière, les exodes tziganes
    Je n’en ai pas fini, il faudrait que je trie

    Je n’en ai pas fini, il faudrait que je trie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je pourrais carrément vous abaisser les armes
    Au nom de la mère, du cordon, de la flamme
    Au nom de la prière en pardon à la femme
    Je n’en ai pas fini avec l’eau de la pluie

    Je n’en ai pas fini avec l’eau de la pluie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je devrais consciemment vous léguer ma terrasse
    Le soin de l’inventaire des saisons à ma place
    Par au moins quelques vers, côté ville, côté face
    Je n’en ai pas fini et puis qui veut me suit

    Je n’en ai pas fini et puis qui veut me suit
    Si tout a été dit alors tant mieux, tant pis
    Je voudrais sciemment vous montrer les étapes
    Par qui est ciel ouvert, la liberté du cap
    Par qui a découvert la beauté qui échappe
    Je n’en ai pas fini, en quête d’harmonie

    Je n’en ai pas fini, en quête d’harmonie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je pourrais patiemment vous vanter le candide
    Un poète en est fier, qui ne croit pas au vide
    En lui est l’univers, en ses contrées humides
    Je n’en ai pas fini pour dire qui je suis

    Je n’en ai pas fini pour dire qui je suis
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je devrais constamment vous sembler bien utile
    Un qui à sa manière est un sillon fertile
    Un qui a la matière aux vérités tranquilles
    Je n’en ai pas fini pour qui cherche l’abri

    Je n’en ai pas fini pour qui cherche l’abri
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je voudrais fortement vous conseiller des tiges
    En somme téméraire, la nature y oblige
    Car son code éphémère est trop dur s’il afflige
    Je n’en ai pas fini, avec qui est en vie

    Je n’en ai pas fini, avec qui est en vie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je pourrais richement vous donner mes insignes
    Des soleils à travers des eaux bleues argentines
    Du bleu de ciel souffert au dernier chant du cygne
    Je n’en ai pas fini puisqu’on ne peut l’oubli

    Je n’en ai pas fini puisqu’on ne peut l’oubli
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je devrais sûrement vous monter à la cime
    Là où le front est vert, et se prête à la rime
    Pour penser sans frontières, avec du cœur en prime
    Je n’en ai pas fini pour qui sont mes amis

    Je n’en ai pas fini pour qui sont mes amis
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je voudrais hardiment vous juger en complices
    Tentant, les nombres pairs, les amours qui s’immiscent
    Menant, saute rivière aux jardins des délices
    Je n’en ai pas fini contre tout interdit

    Je n’en ai pas fini contre tout interdit
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je pourrais longuement vous calquer des musiques
    Ma défense à taire des replis nostalgiques
    Ma préférence claire aux magies alchimiques
    Je n’en ai pas fini, c’est ma philosophie

    Je n’en ai pas fini, c’est ma philosophie
    Si tout a été dit, alors tant mieux, tant pis
    Je devrais posément vous confier d’être libre
    Homme comme on dit frère, un courage à le suivre
    Femme comme on dit terre, un ancrage en eau vive
    Je n’en ai pas fini, je n’en ai pas fini


    © Gil DEF. 21 avril 2009

     


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