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    Douce est la poésie quand les mots sont légers
    Quand la plume sourit s’offrant la belle trêve
    D’un rêve en aubaine des murmures aux lèvres
    Qu’on écrit sans peine avec les yeux fermés
     

    Ma plume est heureuse dans ces moments sauvés
    Par l’envie délicieuse à s’encrer de la sève
    De spontanés désirs et de l’espoir que lève
    La volonté d’écrire jusqu’à l’inavoué
     

    Ma plume a ses secrets à se moquer des codes
    Elle fait ce qui lui plait, dès lors particulière
    Elle a sa manière sur l’endroit sur l’envers
    D’être loin de l’amer, et à son antipode
     

    Ma plume adresse les mots bleus qui reviennent
    Tout en délicatesse aux heures confidentes
    De la mise en scène d’une émotion troublante
    Préface d’un hymen, sans trace de dilemme
     

    Ma plume peut alors s’émanciper du sort
    Affligé de ce tort à être l’insolence
    Ce qui n’est pas permis et aussi l’innocence
    Dans des mots réunis au plus fort d’un encore
     

    Ma plume fait sa loi à devenir l’amante
    Consciente de son droit d’épouser le papier
    De ces vers entrelacés dans trois mots dupliqués
    Par le thème d’aimer aux rimes évidentes
     

    Douce est la poésie quand les mots sont entiers
    Quand la plume revit au pouvoir inouï
    Du rêve en quarantaine et enfin accompli
    D’une vie souveraine aux plaisirs exaucés
     

    © Gil DEF. 03.07.2007
     


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    Ce soir, j'avais le coeur à l'envers
    Alors seul, j'ai voulu voir la mer
     

    Je ne voulais pas voir
    La plage qui riait
    Je ne voulais voir
    Que la mer qui pleurait
    J'ai bousculé des enfants
    Qui couraient en riant
    Je regardais toujours la mer
    J'ai croisé des amoureux
    Qui se noyaient dans le ciel bleu
    Je ne voulais voir que la mer
    J'ai parlé à un ami
    Je ne sais plus ce qu'il a dit
    Il ne regardait pas la mer
    J'ai vu un vieux pêcheur
    Qui avait oublié l'heure
    Il ne regardait que la mer
    J'ai vu un bateau quitter le port
    Et un autre virer de bord
    Je voulais toujours voir la mer
     

    Au bout de la jetée face à la mer
    Des larmes salées ont brûlé mes paupières
    Je ne voulais plus voir la mer
    J'ai fermé un instant les yeux
    Pour ne plus voir tout ce ciel bleu
    Et alors j'ai vu tes yeux
    Tes yeux au-dessus de la mer
    Tes yeux dans tout ce ciel bleu
    Tes yeux plonger dans mes yeux
     

    Je n'avais plus le coeur à l'envers
    Alors j'ai tourné le dos à la mer
     

    © Gil DEF. 16.08.2004
     


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    En ma souvenance il est un jardin
    C’est semer le grain c’est de l’espérance
    Tant se retient le proche à l’enfance
    C’est tant l’accroche à tout lendemain
     

    La belle entreprise aux gestes des mains
    Je la conçois pleine en ces références
    De plantes saines de fleurs d’accordance
    Aux heures soumises jusqu’au jour éteint
     

    Par ma nostalgie contre un présent vide
    Un jardin fleuri est au mieux moqueur
    De fruits, cerise de couleur au cœur
     

    Comme tu l’aimais, de plaisirs candides
    Toi, le jardinier, toi, lien à la terre
    Est-on un jour digne relève d’un père ?
     

    © Gil DEF. 17.09.2008
     


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    Samedi après-midi
    Il fait beau sur mon pays
    Le ciel est bleu azur
    Les épis de blé sont murs
    Les oiseaux chantent dans les ramures
    Le canal suspend le temps
    Une péniche passe lentement
    On entend des cris d'enfants
    Un chien qui aboie dans le lointain
    Ca sent bon le chèvrefeuille et le jasmin
    Le vent secoue à peine les roseaux
    Un pêcheur ne regarde que l'eau
     

    Sur le chemin un couple d'amants
    S'arrête de temps en temps
    Ils croisent leurs regards un instant
    Et s'embrassent longuement
    Je les regarde le coeur serré
     

    Je ne peux oublier
    Ce beau dimanche d'été
    Où pour la première fois
    Je t'ai serré dans mes bras
    J'ai cueilli ce doux baiser
    Sur tes lèvres abandonnées
    Au loin le soleil se noie dans le canal
    Mon coeur me fait mal
    Je ne peux oublier
    Ta peau blanche et parfumée
    Les rondeurs de ton corps
    Que je serrais tres fort
    Dans le ciel un croissant de lune trop pale
    Mon coeur s'emballe
     

    Je ne peux oublier
    Nos nudités dévoilées
    Les courses folles de nos mains
    Qui explorent tous les chemins
    Nos premiers soupirs
    Nos cris nos élans de plaisirs
    Sans fin
    Sans fin
     

    Je ferme les yeux un instant
    Le pêcheur s'en va doucement
    Le vent est frais je suis seul maintenant
     

    Je ne viendrai plus sur ce chemin
    Ni demain ni après-demain
     

    © Gil DEF. 21.11.2004
     


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